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BENABDERRAHMANE A PRÉSENTÉ, HIER, LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU GOUVERNEMENT : Cinq jours pour convaincre l’APN

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Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a présenté, hier devant les députés de l’Assemblée populaire nationale, la Déclaration de politique générale du Gouvernement et ce, conformément à l’article 111 de la Constitution, mettant en évidence les efforts de l’État visant à instaurer un vrai État de droit. Les débats se poursuivront également mercredi, jeudi, samedi et dimanche.
Au total 337 députés se sont inscrits sur la liste des intervenants pour poser leurs questions au Gouvernement sur les réalisations et les lacunes de l’année écoulée, et sur les projets en cours, lancés ou nouvellement proposés. La réponse aux questions des députés aura lieu lundi prochain au cours d’une séance plénière réservée à cet effet.

Justice : amélioration des prestations
Dans sa présentation, le Premier ministre a affirmé que le Gouvernement a, dans l’exécution de son Plan d’action, réalisé des avancées considérables en dépit des circonstances internationales bien particulières, précisant que le Gouvernement a axé son action sur le renforcement de l’édification de l’État de droit à travers la poursuite de la réforme de la Justice et la numérisation de l’administration en plus de préserver le principe de l’indépendance de la Justice. Il a rappelé, dans ce sens, que la restauration de la confiance des citoyens envers le système judiciaire constitue un objectif fondamental de l’action du gouvernement qui reste tributaire de l’amélioration de la qualité de la justice rendue dans des délais raisonnables. Selon le document, en plus de l’amélioration du cadre législatif et règlementaire, l’amélioration de la qualité de la justice s’est traduite par la mise en place des nouvelles juridictions, à savoir six tribunaux administratifs et d’appel, afin de garantir le droit constitutionnel relatif au double degré de juridiction, ainsi que la mise en place de 12 tribunaux de commerce spécialisés en plus du recrutement de 200 élèves magistrats au titre de l’année 2022. L’amélioration du système pénitentiaire, note le document, est un impératif permettant de favoriser la réhabilitation des détenus et de promouvoir leur réintégration dans la société.

Croissance économique : un taux de 5,3% prévu en 2023
Sur le plan économique, le Premier ministre, a rappelé la levée de gel sur 780 projets malgré la détérioration de la situation économique internationale, soulignant que l’Algérie avait maintenu une croissance économique estimée à 5,3% en 2023, alors que les performances hors hydrocarbures devaient atteindre les 4,9 % contre 4,3 en 2022. Pour ce qui est de l’inflation, le PM a affirmé qu’elle a atteint les 9,5 % en début de l’année impactée par la hausse des prix des produits alimentaires. S’agissant des exportations, le Premier ministre a prévu une baisse pour atteindre 52,8 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en raison de la baisse des prix du baril, alors que les importations devraient augmenter d’ici la fin de l’année (41,5 contre 39 milliards dollars en 2022). La balance commerciale restera excédentaire, selon le Premier ministre, qui assure que malgré la baisse des prix du carburant, les réserves de change ont continué d’augmenter, atteignant 85 milliards de dollars.

Fonds détournés à l’étranger : 259 commissions rogatoires émises
Le Premier ministre a fait, également, savoir que plus de 17 000 cadres ont bénéficié de la nouvelle réforme budgétaire, réitérant l’engagement de l’Etat à la confiscation des fonds pillés, et l’envoi, à cet effet, de 259 commissions rogatoires internationales ont été émises. S’agissant des droits et libertés, le document note que le gouvernement poursuit ses efforts visant à mettre en place le cadre juridique propice à l’amélioration des conditions d’exercice des droits et des libertés, en consécration des nouvelles dispositions de la Constitution et à favoriser, à travers le dialogue et la concertation avec la société civile, une participation active de la population, notamment les femmes et les jeunes, dans les affaires publiques, afin de renforcer le tissu social. Dans ce cadre, ajoute le document, le gouvernement « s’est attelé à renforcer davantage les libertés de réunion, de manifestation pacifique, de création et d’adhésion aux partis politiques, associations et organisations syndicales ». Le Gouvernement a finalisé également, souligne le document, l’élaboration des deux projets de loi portant respectivement sur les partis politiques et les libertés de réunions et de manifestations pacifiques. Ces projets de lois visent, dote le document à consacrer les nouvelles dispositions de la Constitution ayant consolidé ces deux libertés », précisant que « ces deux textes fondamentaux sont inscrits à l’ordre du jour de cette session parlementaire ». En plus, ajoute la Déclaration de politique générale, des deux textes de lois relatifs au droit syndical et au droit de grève qui ont été promulgués, afin, explique la même source, de renforcer le dialogue social dans le monde du travail, de consolider l’exercice du droit syndical et prévenir les conflits collectifs. Il s’agit d’une réforme du cadre juridique d’exercice de ces droits et libertés en vigueur, datant des années 1990, afin de l’adapter aux évolutions socio-économiques qu’a connu l’Algérie et aux standards internationaux en la matière, relève le document, soulignant que « ces textes devraient favoriser une participation active des partenaires sociaux aux réformes socio-économiques profondes engagées par le président de la République ».        

Société civile et jeunesse : deux piliers de l’édifice Algérie
À propos de la société civile, le gouvernement, indique la déclaration de politique générale, poursuit ses actions visant à encourager l’épanouissement de la société civile, notamment à travers la facilitation des démarches relatives à la création des associations et leur implication active dans la gestion des affaires publiques, ainsi que l’accompagnement, dans leurs essors, de l’Observatoire national de la société civile et du Conseil supérieur de la jeunesse, deux forums des forces vives de la société, fruits des réformes phares du président de la République ». Il est également question, dit la déclaration, de renforcer davantage les libertés de la presse et des médias, dans le cadre du respect des règles éthiques et déontologiques et des valeurs nationales, procédant dans ce cadre, à l’adoption de la nouvelle loi organique relative à l’information et à l’élaboration de deux projets de loi relatifs à l’activité audiovisuelle et de la presse écrite et électronique.

Communication institutionnelle : colmater les brèches
Dans le cadre du développement de la communication institutionnelle, des sessions de formation ont été organisées au profit d’acteurs locaux (responsables de cellules de communication, journalistes, représentants de la société civile…), en vue de réhabiliter et de renforcer l’action des cellules de communication et consolider davantage la cohérence de la communication gouvernementale, relève la même source. La Constitution stipule que le Premier ministre ou le Chef du gouvernement, selon le cas, doit présenter annuellement à l’APN, une déclaration de politique générale qui donne lieu à débat sur l’action du gouvernement. Cette présentation annuelle vise à rendre compte des réalisations et des activités gouvernementales pour la période de septembre 2022 à août 2023. Le bilan couvre divers domaines, tels que l’économie, la santé, l’éducation, la sécurité, et bien d’autres. Les députés surveillent ainsi l’action gouvernementale et exercent leur pouvoir de contrôle pour garantir la transparence dans le travail de l’Exécutif. À l’issue de cinq jours de débats, les députés devraient approuver le plan d’action du gouvernement.
Brahim O.

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