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BELHIMER SUR L’OBJECTIF D’ASSAINISSEMENT DU SECTEUR DE LA PUBLICITÉ : Il s’agit de « protéger le journaliste  et le journalisme »

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Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, a affirmé, hier, que « l’ère de la bureaucratie est finie » et que « l’administration n’a aucune ingérence dans la gérance des entreprises publiques soumises au droit commercial », annonçant que l’annexe qui comporte quinze (15) modalités réglementant la publicité en Algérie sera applicable dès janvier 2021.

En effet, après avoir indiqué que l’ère de la tutelle bureaucratique, administrative et de loyauté ont conduit à des catastrophes économiques difficiles, le ministre de la Communication a révélé, lors d’une conférence de presse au siège de l’APS consacrée aux aspects juridiques devant définir les modalités d’accès à la publicité étatique et convenir d’un cadre de contractualisation dans le respect du droit, que dès janvier prochain l’annexe qui réglementera la publicité en Algérie entrera en vigueur en attendant la loi globale de la publicité.
Egalement, Belhimer a annoncé une autre loi réglementant les activités des agences de communication privées, pour intégrer le secteur privé dans le secteur de la publicité, en fixant les mesures transitoires pour la distribution de la publicité étatique. Selon le ministre, cette activité est très importante, mais « malheureusement négligée en Algérie » pour défaut d’encadrement juridique.
Concernant la mise en place de ce nouveau cadre contractuel entre les éditeurs et l’entreprise nationale qui a le monopole de la publicité publique (ANEP), le premier responsable du secteur a affirmé que parmi les principaux objectifs de cette loi et l’« assainissement du secteur en mettant un terme au profitage ; ainsi, elle éliminera le monopole de la pub et permettra de garder le marché de ce secteur ouvert pour activer dans la transparence et la concurrence », soulignant dans ce cadre que ce concept est adopté pour « protéger le journaliste  et le journalisme » en mettant fin aux pratiques qui contrarient cette profession.
Toutefois, le porte-parole du gouvernement a appelé à penser la transition de la presse papier vers la presse électronique, annonçant que l’ANEP a réglé dimanche passé « toutes ses dettes qu’elle doit aux différents titres. »

Quinze critères pour accéder à la publicité de l’État
À la même occasion le président-directeur général (PDG) de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), Larbi Ounoughi, a déclaré de son côté que « des critères objectifs ont été définis pour la distribution de la publicité étatique dans les journaux nationaux », ajoutant que l’obtention d’une publicité publique nécessite, énumère-t-il « la possession d’un registre du commerce en plus de la déclaration auprès des impôts, ainsi que la définition statistique et fiscale et l’obtention de l’agrément du ministère de la Communication. Le dossier comprend également l’obligation de prouver le statut du propriétaire du journal vis-à-vis de la sécurité sociale et le nombre de tirages du journal ». Le PDG de l’ANEP a également mentionné l’exigence de déterminer la nature des journaux (locale, régionale ou nationale). L’intervenant a indiqué que « les propriétaires dont les comptes sont gelés sont exclus, car ils font l’objet de poursuites judiciaires. Les nouvelles conditions pour bénéficier de la publicité publique interdisent de prêter le nom d’un journaliste à certaines personnes extérieures aux médias pour bénéficier de la publicité, et le pourcentage de publicité a été fixé au maximum à un tiers pour chaque journal ».
En outre, Ounoughi a évoqué les mesures les plus importantes incluses dans le projet, considérant que l’organisation médiatique est à la fois une institution économique, commerciale et médiatique. «Le projet de la fondation ne repose pas uniquement sur la publicité, mais chaque institution ou entreprise doit plutôt s’orienter vers la diversification de ses actifs», a-t-il déclaré, ajoutant que le pourcentage de la publicité étatique accordée ne dépasse pas 30% selon la loi. Le PDG de l’ANEP a exclu les titres qui ne respectent pas l’éthique de la profession, ou ceux dont les responsables ont des antécédents judiciaires.
Sarah Oubraham

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