Dans notre édition du 3 Décembre passé, nous avons publié un article portant sur un préavis de fermeture de l’école primaire, Ismail Benzaid d’El Hamma qui se trouve à quelques huit kilomètres du chef-lieu de la commune d’Amizour par l’association locale des parents d’élèves, présidée pour rappel par Hammache Abdelouahab. Les parents d’élèves ont donné une sorte d’ultimatum, nous disons bien un préavis de fermeture de cette école jusqu’au 12 Décembre, soit pour avant-hier. à cet effet, une requête a été adressée à qui de droit, entre autres les autorités locales de la commune d’Amizour, soit l’APC et la direction de l’éducation de Béjaïa. Mais il parait que les doléances, plutôt les revendications apportées n’ont pas trouvé écho, sachant qu’elles ne dataient pas d’aujourd’hui, il y’a une semaine, voire un mois ou deux, mais ça fait longtemps que les parents d’élèves se préoccupaient de la situation qui prévaut dans cette école qui rassemble pas moins de 77 écoliers (de la première AF à la 5ème AF). L’association qui représente les parents d’élèves est donc passée à l’action en cette journée du 13 Décembre 2015 en procédant tout bonnement à la fermeture de cette école et dont on nous dit qu’ils maintiendront la pression, jusqu’à la satisfaction effective de leurs revendications, sommes toutes légitimes au vu de ce que le président de l’association des parents d’élèves de cette école, Hammache Abdelouahab nous a déclaré avant et avec des photos à l’appui. « ça fait depuis que cette école existe qu’on revendique et l’association des parents d’élèves a décidé d’opter pour un préavis de fermeture de cette école, et ce dans le but d’alerter les autorités locales et la tutelle sur les conditions que vivent nos enfants au quotidien dans cette école. Mais puisque personne n’a cherché après nous, on a décidé de fermer cette école, après des écrits que nous avons faits par le passé et qui n’ont apparemment pas trouvé d’échos favorables. On est même allés les voir, mais aucune réponse dans ce sens. C’est la seule issue et solution pour que nos revendications qui sont aussi celles de notre progéniture à tous soient prises en charge et réglées en totalité. Je dois dire que je doute fort que même les écrits que nous avons fait n’ont pas été vus, mais avec cette action d’aujourd’hui, on espère que cette situation trouvera des solutions adéquates à nos doléances et autres revendications. Maintenant si avec une action pareille, on ferme les yeux, on est prêt à aller jusqu’à prendre des décisions radicales. Aujourd’hui, on a décidé de fermer cette école, mais s’il n’y a pas de concret, on est prêts à descendre sur Amizour (Le chef-lieu) et dans le cas aussi où on ne nous écoute pas, on ira à Béjaïa. On ne va pas s’arrêter là, jusqu’à la satisfaction effective de nos revendications. Une chose est sûre, on doit s’unir autour du même objectif, qui est de permettre à nos enfants d’effectuer leur scolarité dans les meilleures conditions possibles. Si on est là, c’est pour nos enfants. Les moyens sont inexistants, les enfants viennent des régions comme Ouaoucha, mais exposés au danger des chiens errants. On n’a pas de transferts scolaires, et chaque matin, nos enfants ont même peur d’aller à l’école, surtout en période d’hiver où le matin, c’est le noir et l’après-midi, c’est la même chose. On nous a parlé sur l’abattage des chiens errants, mais ils (Les autorités) ne sont jamais montés. Sans oublier qu’à l’intérieur de l’école, il y’a manque de tables, et l’école n’est pas dotée de chauffages, Sans oublier le Mazout qui est un risque sur la vue de nos enfants. Pour le préau, on a déjà fait des demandes dans ce sens, et l’association a fait ce qu’il fallait, ajouter à cela une classe du préscolaire, mais pour cette dernière, on nous dit qu’il n’y a pas d’espace. Sincèrement et personnellement, je préfère ne pas envoyer mon enfant et le voir traumatisé avec des conditions pareilles. ». Ce sont là les déclarations d’un parent d’élève. Quant aux écoliers, certains nous ont déclarés que les conditions ne sont pas favorables pour une meilleure scolarité, comme trois d’entre eux qui nous ont déclarés « On n’a pas de tables et celles qui existent déjà sont cassées, des tableaux, l’électricité, les chauffages, alors-là le Mazout qui provenait et qui ne nous permet même pas de suivre les cours comme il faut. Sans oublier les sanitaires, les chiens qui nous poursuivent sur la route chaque jour, on n’a pas où se protéger de la pluie…. ». Pour le directeur de l’école en question, il s’est contenté de dire « Sallam Alikoum et bienvenue dans notre école. J’ai deux mots à dire à savoir que toutes les revendications et ce que cette école en a besoin, vous les trouverez chez la tutelle. ». Les parents d’élèves ainsi que les écoliers souhaitent donc que les doléances et les conditions seront réunies pour une meilleure scolarité.
M. R.