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Béjaïa : 1er salon de la cuniculture

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Une vingtaine d’exposants, dont 13 éleveurs de lapins ont pris part, ce mardi au 1er salon de la cuniculture de la wilaya de Béjaïa, a indiqué le directeur des services agricoles de la wilaya, Makhlouf Laib. L’organisation de cette manifestation économique vise à « sensibiliser le plus de monde autour de l’intérêt de ce créneau, fortement rentable et ne nécessitant pas de lourds investissements », a expliqué M. Laib. Parmi les participants figurent aussi des équipementiers et des commerçants de produits prophylactiques, d’hygiène et d’aliments de bétail, ainsi que des institutions spécialisées dans les micro-crédits, à l’instar de la CNAC et l’Ansej. Etaient également présentes des structures de formation, notamment l’INRA (institut national de recherche agronomique) de Oued-Ghir dont la réunion se veut une « occasion d’impliquer tous les acteurs dans la relance de la filière ».
Pratiquée à large échelle, dans un mode d’autoconsommation dans l’arrière pays, notamment dans les zones montagneuses, l’activité d’élevage a perdu du terrain ces dernières décennies au point de faire du lapin un produit rare. A titre d’exemple, à Béjaïa, il n’y a que quelques vendeurs bien connus à le présenter, du reste, de façon irrégulière sur leur étal. Ce qui tranche franchement avec les traditions culinaires locales, qui faisaient de la viande de ce mammifère un produit prisé.
Depuis quelques mois, néanmoins, il revient certes timidement mais de façon palpable sur le marché. Et pour cause. Une vigoureuse campagne de sensibilisation y est menée pour le valoriser mais aussi pour sensibiliser les jeunes agriculteurs à revenir sur le créneau. « L’activité est source de substantiels revenus, elle n’est pas très prenante, elle est peu exigeante en main-d’œuvre et n’appelle pas à un apport important de capitaux. C’est du presque tout bénef », a souligné M. Laib, qui relève qu’une lapine peut assurer jusqu’à dix portées par an et un poids de 80 kg de viande.
A l’évidence, l’activité est porteuse d’un potentiel réel qui ne demande qu’à être valorisée. Les professionnels l’ont bien comprise, en mettant sur pied leur propre association et beaucoup déjà œuvrent dans le sens de la création d’une coopérative, pour augmenter la production et améliorer les ventes. La problématique est posée, ouvertement à l’occasion de ce salon, avec son corollaire la mise sur pied préalable d’un abattoir, pour régler leur problème d’abattage, de découpe et de conditionnement. Etalée sur trois jours, la manifestation prévoit, en appui de son aspect commercial et festif, des conférences spécialisées, animées par des experts et des réunions de concertations pour aller vers une nouvelle stratégie devant aiguillonner rapidement la valorisation du lapin. Un grand nombre de visiteurs a afflué dès son ouverture vers les différents stands. Et parmi eux ont été aperçus nombre de restaurateurs et de gestionnaires d’hôtels, visiblement intéressés de « passer commande pour peu qu’il y ait régularité dans les approvisionnements », a confié l’un d’eux.

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