Il est des situations porteuses de germes de violence qui imposent de rappeler à tout un chacun et à quelque tiers partie que ce soit, les lignes rouges à ne pas franchir. Le rappel des percepts de la nature républicaine de l’état algérien vient du ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, qui, dans une sortie publique faite jeudi, a mis en garde contre toute violation de la loi et ses conséquences sur la stabilité et la sécurité de l’Algérie.
«L’Etat ne tolèrera aucune atteinte à sa stabilité et à sa sécurité et poursuivra son combat sans relâche contre le terrorisme pour assécher ses sources, défendre l’intégrité du territoire national et frapper d’une main de fer tous ceux qui veulent porter atteinte à la sécurité du citoyen», a déclaré le responsable du gouvernement numéro un de la sécurité intérieure du pays. Dans son propos, Bedoui ne vise ni telle ni autre parties si ce n’est de rappeler à tous que l’Etat algérien ne badine pas avec sa sécurité et sa stabilité.
Que maintenant cette mise en garde renvoie aux dernières démonstrations de rue des citoyens s’opposant aux manifestations culturelles et musicales et faisant valoir le droit d’améliorer leur cadre de vie, ceci importe peu. Ce que par contre pointe du doigt le ministre du gouvernement, ce sont les conséquences de telles manifestations sur l’ordre public et les tentatives de manipulation des foules suivant des calculs politiques et politiciens. «L’Algérie est un état d’institutions. Ceux qui veulent profiter de la situation et du citoyen à l’approche de chaque échéance politique doivent savoir que le citoyen Algérien est attaché à son pays et soutient ses institutions et accorde une importance particulière et inconditionnelle à sa sécurité et sa stabilité», a averti Bedoui. Ainsi, et comme pour secouer les mémoires courtes, le ministre rappelle les affres de la décennie noire et le rétablissement de la sécurité du pays. De ce fait, toute intention de faire revivre aux Algériens la violence terroriste est butée sur un échec. Preuve en est que, «hier encore, le citoyen algérien s’était élevé en un seul homme, répondant à l’appel de la paix et de la réconciliation nationale, donnant ainsi une leçon de cohésion et de nationalisme», a rappelé Bedoui. Enfin, Bedoui s’est adressé aux citoyens eux-mêmes qu’il exhorte à «ne pas succomber aux appels de ceux qui veulent semer le doute et qui sont très loin des défis internes et externes auxquels fait face le pays».
Farid Guellil