La facture d’importation des produits cosmétiques, des parfums et des soins pour le corps a reculé à 58 millions USD en 2024, contre plus de 500 millions USD auparavant, selon le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, précisant que cette baisse s’explique principalement par la fabrication de ces produits localement.
Zitouni a précisé que « l’industrie cosmétique locale a atteint un niveau élevé, couvrant près de 70% des besoins nationaux », ajoutant que « l’autosuffisance totale a été réalisée pour de nombreux produits de soins pour le corps ». Outre sa contribution à la réduction de la facture d’importation, l’industrie cosmétique locale a réalisé un « saut qualitatif et quantitatif » lui permettant d’être compétitive au niveau international, a affirmé le ministre, mettant en avant la contribution de cette industrie à la création d’emplois et de chaîne de valeur. Ces chiffres ont été obtenus grâce à la politique de rationalisation des importations et de soutien à la production nationale, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a-t-il poursuivi, soulignant que « l’Algérie dispose de nombreux atouts qui lui permettent d’atteindre ses objectifs dans ce domaine ». Au sujet de l’importation, le ministre a affirmé que les chiffres présentés montrent qu’ «il n’y a pas eu de suspension des importations dans ce domaine, comme certains le prétendent, mais une simple rationalisation », ajoutant qu’il existe un surplus dans certains produits locaux, ouvrant ainsi « des perspectives prometteuses pour l’exportation à des prix compétitifs ».
« Une approche participative pour élaborer la loi de régulation du marché »
En ce qui concerne, par ailleurs, le projet de loi de régulation du marché en cours de préparation, le ministre a assuré que toutes les catégories étaient associées à son élaboration : commerçants, organisations professionnelles, syndicats, fabricants, administrations et importateurs. Il est élaboré avec l’ensemble des acteurs selon une approche participative pour parvenir à une organisation qui permettra de contenir le marché parallèle et le marché électronique, a-t-il expliqué. S’agissant des préparatifs en prévision du mois de Ramadhan, Zitouni a indiqué qu’au cours des dernières années, une prise de conscience collective » a été relevée concernant les réductions et les promotions à appliquer durant ce mois sacré, ajoutant que l’organisation du marché et la lutte contre les pénuries et les perturbations étaient des actions menées tout au long de l’année.
Ania N.