La compagnie aérienne nationale n’en finit pas avec les démêlés financiers. Depuis ces dernières années déjà, elle avait plusieurs fois frôlé la faillite, alors que la pandémie de Covid-19 ayant causé la paralysie de ses activités durant plusieurs mois a fait le reste.
Aujourd’hui, et selon ses dirigeants, Air Algérie ne peut plus assumer les charges salariales, de l’entretien et la maintenance des avions, ainsi que ses dépenses en devises. D’où un véritable SOS lancé à l’État à l’effet qu’il lui vienne en aide.
En effet, selon un communiqué du ministère des Transports publié hier, une réunion s’est tenue le jeudi 9 septembre entre le ministre des Transports, Aissa Bekai et le directeur général par intérim d’Air Algérie, Amine Mesraoua en présence de cadres du département ministériel et de l’entreprise étatique. Le DG par intérim d’Air Algérie a présenté un rapport sur la situation organique, opérationnelle et financière de la compagnie aérienne nationale. Lors de cette réunion, il a été question du plan d’action d’Air Algérie après l’augmentation du nombre de vols qui a contribué à alléger la pression sur les vols internationaux. Du côté des dirigeants d’Air Algérie, le constat est clair : certaines charges ne peuvent pas être diminuées telles que la masse salariale, la maintenance des avions et les dépenses en devises. En tenant compte de la baisse mondiale du trafic, les perspectives de développement et l’avenir de la compagnie sont compromis, selon le compte-rendu du communiqué du ministère des Transports. C’est dans cette optique que la compagnie a sollicité l’aide financière de l’État pour faire face à toutes ses charges qui la maintiennent en état opérationnel, ajoute la même source. Le ministre des Transports a promis d’œuvrer pour permettre à Air Algérie de récupérer son dû auprès du ministère des Finances notamment celui des vols domestiques subventionnés par l’État.
Dans un autre registre, Aissa Bekai a invité les dirigeants d’Air Algérie à redoubler d’efforts afin d’améliorer les performances de la compagnie à travers la modernisation de ses services et la numérisation de ses structures. Il s’est montré satisfait des mesures prises pour favoriser la création de filiales spécialisées, notamment dans le domaine de la maintenance très coûteuse en devise.
Ania Nait Chalal