L’armée de l’occupation sioniste poursuit ses crimes de génocide dans la bande de Ghaza, pour le 403e jour consécutif, en lançant des dizaines de frappes aériennes et des bombardements d’artillerie, tout en commettant des massacres contre les civils, dans un contexte humanitaire catastrophique en raison du blocus et du déplacement forcé de la population.
Ils ont forcé des centaines de Palestiniens à quitter leurs abris de fortune à Beit Hanoun, au nord de Ghaza hier, sous les tirs et les menaces. Pour le 39ᵉ jour consécutif, le nord de la bande de Ghaza subit des frappes intensives, transformant la région en zone de dévastation où le génocide et les violences envers les civils se poursuivent sans relâche. D’après des sources locales, les forces d’occupation, après avoir pénétré dans la région, ont encerclé 130 familles, les forçant à abandonner les centres de réfugiés et les habitations voisines. Les habitants ont dû fuir dans la rue Salah Al-Dine, un axe reliant le nord au sud de Ghaza, sous le feu des armes et les menaces de mort. Des témoins oculaires ont rapporté que les civils se sont déplacés en pleine tempête de bombardements, l’artillerie israélienne intensifiant ses tirs pour empêcher tout mouvement sécurisé. Dans le même temps, les hôpitaux débordés de Ghaza ont reçu de nouvelles victimes : trois martyrs et plusieurs blessés suite au bombardement de maisons à Beït Hanoun appartenant aux familles d’Abo Ouda, Shbat, et Kafarna. À Ghaza même, les équipes de secours ont récupéré trois autres martyrs et des blessés dans un appartement de la rue Al-Jala, appartenant à la famille Al-Amsi. De leur côté, les ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien ont transporté les corps de deux martyrs et de nombreux blessés à l’hôpital de Shuhada Al-Aqsa, à Deïr Al-Balah, après qu’un raid aérien israélien a ciblé un groupe de civils près de la clinique de la rue Al-Bahr. Les bombardements se poursuivent ailleurs dans Ghaza : un drone israélien a frappé le quartier de Sheïkh Radwan, provoquant la mort d’un civil et en blessant une vingtaine, tous hospitalisés à Al-Shifa. À Nuseïrat, l’hôpital Al-Awda a reçu trois martyrs et onze blessés suite à une explosion ayant touché le quartier de Rahma. Les tirs s’intensifient également au nord de Ghaza, et de nouvelles frappes ont touché les camps de Jabaliya, semant encore plus de désolation. Le siège imposé par Israël, depuis le 5 octobre dernier, prive la population d’accès aux biens essentiels, augmentant le bilan dramatique de la crise humanitaire. Selon la chaîne américaine CNN, les organisations humanitaires rapportent qu’environ
75 000 personnes sont piégées dans le nord de Ghaza, sans eau, nourriture ni médicaments. Près de 100 000 autres ont tenté de rejoindre le sud, mais la situation reste critique. Depuis le 7 octobre 2023, les frappes israéliennes ont causé la mort d’environ 43 665 personnes et fait plus de 103 076 blessés, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Les bombardements incessants entravent les secours, qui peinent à atteindre les victimes enfouies sous les décombres, tandis que les tirs ciblés perturbent les opérations de la défense civile, exacerbant un désastre humanitaire sans précédent.
Plus de 12 000 étudiants tombés en martyrs
Le ministère palestinien de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a rapporté que 12 061 étudiants ont été tués en martyrs et 19 467 autres blessés dans les Territoires palestiniens occupés depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023. Dans un communiqué publié mardi, le ministère précise que parmi ces victimes, 11 946 étudiants sont tombés en martyrs et 18 858 ont été blessés dans la bande de Ghaza, tandis qu’en Cisjordanie occupée, 115 étudiants ont été tués et 609 blessés, avec 466 autres arrêtés. Le ministère ajoute que 564 enseignants et administrateurs ont perdu la vie et 3 729 autres ont été blessés entre Ghaza et la Cisjordanie, en plus de 153 arrestations en Cisjordanie. Concernant les établissements éducatifs, 441 écoles et universités ainsi que leurs bâtiments annexes, dont 65 institutions affiliées à l’UNRWA, ont été ciblés et détruits par des bombardements dans la bande de Ghaza. En Cisjordanie, 126 écoles ont été endommagées, 77 complètement détruites et 7 universités prises d’assaut et vandalisées. En outre, le ministère indique que 788 000 étudiants dans la bande de Ghaza sont toujours privés d’accès à leurs écoles et universités depuis le début de cette offensive. La plupart d’entre eux souffrent de traumatismes psychologiques et font face à des conditions de santé dégradées. Le ministère signale également que les incursions répétées de l’armée d’occupation dans les gouvernorats de Jénine et de Tulkarem ont provoqué une vive terreur chez les étudiants.
Nouvelle vague d’arrestations de civils en Cisjordanie occupée
Depuis hier soir, les forces de l’occupation ont arrêté 15 civils palestiniens dans diverses régions de la Cisjordanie occupée, parmi lesquels figurent deux frères et des ex-prisonniers. La Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers ainsi que le Club des prisonniers palestiniens ont indiqué que ces arrestations ont eu lieu dans les provinces de El-Khalil, Ramallah, Qalqilya, Naplouse, Salfit et El-Qods, accompagnées de saccages et de destructions massives des habitations, ainsi que d’enquêtes sur le terrain, intensifiées récemment dans la province d’El-Khalil. Le nombre d’arrestations en Cisjordanie, y compris El-Qods, a grimpé à plus de 11 700 depuis le début de la guerre de génocide et l’agression massive contre le peuple palestinien. Parallèlement, l’occupation poursuit également ses arrestations de civils dans Ghaza, en particulier dans le nord du territoire, en exécutant des incarcérations forcées sans révéler l’identité ni le lieu de détention des personnes concernées, rendant impossible pour les institutions compétentes d’évaluer avec précision le nombre de détenus, qui s’élèverait cependant à plusieurs milliers. Ces campagnes d’arrestation s’inscrivent dans le cadre d’un crime de guerre et d’un génocide perpétré par les forces d’occupation contre le peuple palestinien, constituant une punition collective en représailles à la résistance. La politique des arrestations massives reste l’outil systématique privilégié par l’occupation pour tenter de contenir toute forme de résistance croissante dans les territoires occupés.
Les colons intensifient leurs incursions à El-Qods
Des dizaines de colons ont profané hier les esplanades de la Mosquée Al-Aqsa dans la ville d’El-Qods occupée, sous la protection de la police de l’occupation. Selon des sources locales palestiniennes, les colons ont fait une descente dans Al-Aqsa par groupes et ont effectué des tours provocatrices. Chaque jour, sauf le vendredi et le samedi, la mosquée Al-Aqsa, qui est le troisième site le plus saint de l’Islam, la première Qibla de l’Islam, la direction vers laquelle les musulmans se tournaient pour prier, avant que cela ne soit vers la Mecque, en Arabie saoudite, est témoin d’une série de violations et d’incursions de colons, protégés par la police d’occupation, dans le but d’imposer un contrôle total sur la mosquée sainte et de la diviser temporellement et spatialement. En territoire occupé, les fidèles palestiniens sont soumis à toutes sortes d’abus et de harcèlement de la part des autorités d’occupation dans le but de les éloigner de leurs mosquées et de les empêcher d’exercer leur droit de culte, contrairement aux colons israéliens qui jouissent d’une entière liberté et d’un soutien absolu à l’égard de la pratique de leurs rituels religieux.
Déluge de feu sur le sud de Beyrouth et le sud du Liban
L’occupation israélienne poursuit son agression contre diverses régions du Liban, causant d’importants dégâts dans les bâtiments, les infrastructures et les installations. Selon notre correspondant, les raids aériens israéliens ont repris sur plusieurs zones de la banlieue sud de Beyrouth, notamment à l’événement, Haret Hreik, Ghobeiry, Al-Safir, Rue Moawad, Bir el-Abed, le quartier américain, et Al-Jamou’aa. Ces frappes ont provoqué des destructions considérables dans les bâtiments.
De plus, l’aviation israélienne et son artillerie ont ciblé les villes de Tyr et de Nabatiyeh ainsi que de nombreuses localités du sud et de la Békaa, dont Al-Borj Al-Shimali, Al-Bazzourieh, Al-Qalilah, Jabal Al-Batm, Sidiqine, At-Tayri, Zibkin, Al-Hfir Tahta, Sham’aa, Sam’iyah, Marwaniyah, Chou’ba, Kafr Rman, Yahmour Shaqif, Dabeaal, Arnoun, Hariss, Hadda, Aynatha, Tibnin, Majdal Silm, Al-Sawaneh, Chouqra, Kafra, Yatir, Qalaouiyeh, Bouday, Tull, Naqoura, Al-Ma’araj, Al-Hermel, Jabal Al-Libuna, et les collines de Al-Bayadah dans le sud du Liban et la Békaa.
M. Seghilani