Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA), a présenté à l’ONG Amnesty international (AI) un exposé détaillant les violations des droits de l’Homme commises par l’occupant marocain contre la population et les militants sahraouis, indique le collectif dans un communiqué rendu public après une rencontre à Stockholm de ses représentants avec les responsables d’Amnesty International.
Le document indique que le président de la Commission des relations extérieures du CODESA, El Mahjoub Mleiha, et le secrétaire général de l’organisation, Baih Jamaa, ont fait part à leurs interlocuteurs de « la souffrance du peuple sahraoui » qui « s’est aggravée considérablement depuis la violation par les forces d’occupation marocaines de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, en raison notamment des attaques de drones visant des civils sahraouis et les populations voisines » et qui ont fait « des victimes innocentes ». Il faut rappeler dans ce contexte que le Maroc, grâce au soutien de ses alliés au Conseil de sécurité a réussi à obtenir le blocage des résolutions étendant la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Des organisations comme EuroMed Rights ou encore Human Rights Watch, ont rapporté des escalades de la répression et des violations des droits fondamentaux dans les territoires sous contrôle marocain. Mais cela ne semble pas avoir convaincu les alliés du Maroc dans le Conseil de sécurité d’adopter une résolution d’extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sous contrôle des forces d’occupation.
La rencontre a permis à la délégation du CODESA d’attirer l’attention d’Amnesty international sur « la situation alarmante des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, exposés à la torture, aux mauvais traitements et privés de leurs droits fondamentaux ». Elle a permis également de mettre en avant de nombreuses autres violations commises par l’occupant marocain dont « l’accaparement des terres et des ressources naturelles, en violation flagrante du droit international humanitaire ».
Il faut rappeler par ailleurs que parmi les nombreuses atteintes, pourtant relevées dans un rapport de l’Onu de 2023 figurent des conditions de détention préoccupantes pour les étudiants sahraouis, avec des interdictions de soins médicaux et de visites. Ce rapport fait même état de protestation de ces étudiants contre leurs conditions de détention et demandé leur transfert dans des prisons plus proches de leurs familles. Le collectif a réaffirmé, à cette occasion, la détermination du peuple sahraoui, cinquante ans après le début de l’occupation marocaine, à poursuivre sa lutte pacifique et légitime pour la liberté et l’indépendance.
Il a appelé, dans ce contexte, la communauté internationale, en particulier les mécanismes onusiens et les ONG internationales de défense des droits humains, à « assumer leurs responsabilités pour mettre un terme à ces violations, protéger les civils et obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis ».
La rencontre CODESA-AI, qui s’est tenue à Stockholm s’inscrit dans le cadre d’une tournée européenne menée par la délégation du CODESA, visant à sensibiliser sur la cause sahraouie et à réaffirmer le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément au droit international. Elle intervient quelques jours avant la réunion du Conseil de sécurité concernant le dossier du conflit du Sahara occidental et pour débattre de l’éventualité de la prorogation du mandat de la Minurso dont la mission prendra fin en octobre prochain.
De nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme ont alerté la communauté internationale sur les violations des droits de l’homme par l’occupant marocain qui continue d’entretenir une situation de statuquo pour imposer le fait accompli et faire adopter son plan d’autonomie comme seul cadre de règlement du conflit qui l’oppose au peuple sahraoui et son représentant le Front Polisario. Toutes les gesticulations du Makhzen et toutes ses manœuvres ne pourront pas venir à bout de la détermination du peuple sahraoui qui tient à son droit de disposer de son sort et de faire respecter la légalité et le droit international qui consacrent son droit à l’autodétermination.
Slimane B.
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