Les funérailles du martyr Ismaïl Haniyeh auront lieu aujourd’hui, débutant à l’université de Téhéran et se terminant à la place “Azad” avant son transfert au Qatar. Le peuple palestinien pleure son héros et avertit l’occupant sioniste que d’autres Haniyeh et martyrs se lèveront pour libérer la Palestine et El-Qods de l’occupation israélienne.
À l’instar des réactions après les assassinats terroristes de Cheikh Yassine, d’Arafat et d’autres leaders, de nombreux résistants et responsables des factions palestiniennes se sont mobilisés pour libérer le peuple palestinien du joug colonial sioniste. Le gouvernement palestinien, par la voix du président Mahmoud Abbas, a fermement condamné cet acte barbare et terroriste, qualifiant l’assassinat de Haniyeh d' »acte lâche » et de « dangereuse évolution ». Abbas a appelé les Palestiniens à l’unité, à la patience et à la résistance contre l’occupation sioniste, annonçant une journée de deuil national et la mise en berne des drapeaux.
Cette déclaration traduit une profonde douleur collective et une volonté de renforcer la solidarité face aux défis politiques et humanitaires. Parallèlement, une grève générale a paralysé la Cisjordanie hier, en réponse à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Le mouvement Fatah a décrété une grève générale dans tout le pays et a appelé le peuple palestinien à participer à des manifestations de colère, se dirigeant vers les points de contact avec les forces d’occupation israéliennes. Ils ont dénoncé cet assassinat comme un acte de terrorisme israélien, une guerre d’extermination et de destruction, alors que la communauté internationale reste incapable d’arrêter la guerre contre Ghaza et de tenir l’occupation responsable de ses crimes contre le peuple palestinien. Le Hamas a annoncé ce matin la mort de son chef politique, Haniyeh, ainsi que celle de son garde du corps, Wassim Abou Chaaban.
Des réactions fortes en Iran
Le guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, a promis une réponse sévère à Israël pour l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas), Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, ce mercredi matin. L’agence de presse iranienne a rapporté les propos de Khamenei, qui a déclaré que « le régime sioniste criminel et terroriste, en assassinant Ismaïl Haniyeh, a ouvert la voie à une punition sévère », ajoutant que la vengeance pour le sang de Haniyeh est un devoir pour l’Iran, car l’assassinat a eu lieu sur son territoire. Il a ajouté que « Haniyeh a vécu sa vie en combattant, a offert ses enfants en martyrs et était prêt pour le martyre lui-même ». Les déclarations du guide iranien font suite à l’annonce par le Hamas de l’assassinat de Haniyeh, suite à une frappe israélienne sur sa résidence à Téhéran. De son côté, le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré que son pays défendrait l’intégrité de son territoire et son honneur, et ferait regretter aux envahisseurs qualifiés de terroristes leurs actes lâches.
Dans le cadre des réactions iraniennes, les Gardiens de la révolution iraniens ont également déclaré que « le crime du régime sioniste consistant à assassiner Haniyeh sera confronté à une réponse sévère de la part du front de résistance puissant, en particulier de l’Iran ». Les médias iraniens ont également rapporté les propos de l’ancien commandant des Gardiens de la révolution, Mohsen Rezaei, qui a déclaré qu’Israël paierait un prix élevé pour l’assassinat de Haniyeh à Téhéran. De son côté, le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a affirmé que l’Iran et le front de résistance ne renonceraient pas au sang du martyr Ismaïl Haniyeh. Dans le même contexte, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanâani, a déclaré que le sang de Haniyeh ne serait jamais versé en vain, ajoutant que le martyre du chef du Hamas à Téhéran renforcerait les liens solides entre l’Iran et la chère Palestine, ainsi que la résistance. Enfin, le site « Nournews », affilié au Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, a qualifié l’assassinat de Haniyeh de « pari dangereux visant à saper la dissuasion de Téhéran », ajoutant que « franchir les lignes rouges a toujours été coûteux pour l’ennemi ».
La communauté internationale condamne
La Chine, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, a exprimé sa vive inquiétude, dénonçant l’assassinat comme un « crime odieux ». Pékin a mis en garde contre les risques de déstabilisation régionale, soulignant l’urgence de la situation et la nécessité d’une réponse mesurée pour éviter une escalade supplémentaire. La Russie, représentée par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, a qualifié cet acte de « politique inacceptable ». Konstantin Kossatchev, vice-président du Conseil de la Fédération, a ajouté que la région entrait dans une période de confrontations difficiles, blâmant l’entité sioniste pour les tensions croissantes. Quant à la Turquie elle a exprimé ses condoléances au peuple palestinien, condamnant fermement l’assassinat.
Le ministère des Affaires étrangères turc a mis en garde contre les intentions de l’actuel gouvernement israélien de Netanyahou, avertissant que cette attaque pourrait avoir des répercussions régionales majeures. La Malaisie a appelé à une enquête approfondie sur cet assassinat et a exhorté toutes les parties à la retenue. Le ministère malaisien des Affaires étrangères a souligné l’importance d’une désescalade et a plaidé pour un dialogue constructif afin de parvenir à des solutions pacifiques.
Réactions des pays arabes et musulmans
Les réactions ont été tout aussi fermes dans les autres pays arabes et musulmans. Le Liban, par la voix de son Premier ministre Najib Mikati, a condamné l’assassinat, mettant en garde contre les risques accrus de troubles régionaux. Le Yémen a qualifié l’acte de grande perte pour la nation islamique, tandis que la Syrie l’Irak et l’Égypte ont également exprimé leur condamnation, mettant en garde contre les dangers pour la sécurité régionale. Oman a exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien en rejoignant ces condamnations. Le Qatar a vivement réagi en condamnant l’assassinat de Haniyeh, le ministère qatari des Affaires étrangères qualifiant l’attaque de « violation flagrante du droit international et humanitaire » et mettant en garde contre une « escalade dangereuse » dans la région.
L’OCI condamne fermement un acte terroriste
L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a vivement condamné, mercredi, l’assassinat du chef du Bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’un raid israélien dans la capitale iranienne, Téhéran. L’OCI a exprimé ses plus sincères condoléances aux dirigeants et au peuple palestinien, qualifiant cet acte de « crime » et d' »escalade dangereuse », qui s’inscrit dans la continuité des violences quotidiennes subies par le peuple palestinien et viole de manière flagrante toutes les normes et règles internationales. L’Organisation a réaffirmé son soutien indéfectible à la lutte légitime du peuple palestinien pour ses droits nationaux inaliénables, incluant le retour, la liberté, l’indépendance, et la création d’un État palestinien indépendant avec Al-Qouds Al-Sharif comme capitale.
M. Seghilani
