Une production de 800 tonnes de poissons a été réalisée par le secteur de l’aquaculture à Aïn Defla durant l’année dernière, en hausse de 28 % par rapport au bilan de l’année 2019, a-t-on appris mercredi du directeur local de la pêche et des ressources halieutiques.
L’augmentation du nombre de concessionnaires et d’investisseurs ayant opté pour l’aquaculture au niveau des barrages de la wilaya (18 en 2020 contre 11 durant l’année 2019), explique en grande partie, cette hausse, a précisé Samer Djillali, signalant qu’à elle seule, la ferme pilote de Djendel, entrée en production il y a deux ans, a réalisé une production de 192 tonnes . A la faveur de cette production, la wilaya de Aïn Defla a occupé la première place durant la période considérée par rapport aux wilaya de l’intérieur du pays et la troisième à l’échelle nationale (par rapport à l’ensemble des wilaya), dont les wilayas côtières, a-t-il signalé. « Comme il est connu de tous, la tutelle a classé les wilayas du pays côtières (au nombre de 14) et celles de l’intérieur du pays (34) et nous nous réjouissons d’avoir occupé la première place dans la seconde catégorie avec une production totale de 78 % au moment où à l’échelle nationale (classement incluant aussi bien les wilaya côtières que celles de l’intérieur du pays), nous avons occupé la troisième place, réalisant 41 % de la production totale réalisée », a-t-il observé. Tout en mettant en exergue l’impact de l’aquaculture en matière de sécurité alimentaire et de création de postes d’emploi, il a soutenu que la production réalisée l’année dernière sera « certainement » dépassée durant l’année en cours, étayant ses propos par le lancement de « 3 à 4 projets » dans ce segment d’activité. Faisant remarquer que le sandre des eaux douces de Aïn Defla est particulièrement prisé de la part des férus du poisson, il a émis le souhait de voir l’exportation de cette variété de poissons, entamée il y a quelques années vers la France, la Tunisie et la Hongrie, reprendre à la faveur de la décrue enregistrée en matière de propagation du nouveau coronavirus (Covid-19). Nonobstant le rôle de l’aquaculture en tant que « créateur de richesses », M.Samer a, par ailleurs, mis en évidence le rôle de ce créneau en tant que source de fertilisants pour les sols agricoles. « L’aquaculture représente une + valeur ajoutée + aux activités agricoles dans la mesure où les résidus de matières organiques aquacoles constituent une source de fertilisants dont l’impact est bénéfique pour les sols agricoles », a-t-il relevé, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’optimiser les 5 barrages et les nombreuses retenues collinaires que compte la wilaya.