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Après l’échec des négociations avec la tutelle : les syndicats de l’éducation campent sur leur position

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Le courant semble ne plus passer entre le ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires sociaux. Le bras de fer engagé entre les deux parties n’a pas pu arriver à son épilogue. Et pour cause, la dernière rencontre (tutelle-syndicat) n’a pas abouti au désamorcement de la crise mais plutôt à l’enclenchement d’une autre vague de contestation. Ayant espéré, après sa rencontre, mercredi dernier, avec les syndicats autonomes, le gel définitif des mouvements de grève répétitifs dans le secteur, le ministère de l’Éducation nationale se retrouve devant un dilemme cornélien. En effet, les syndicats contestataires sont de plus en plus durs à convaincre, ils ne jurent que par la grève si leurs revendications ne sont pas prises concrètement en charge. Ce qui a, toutefois, envenimé la situation est le pacte d’éthique que ces derniers ont refusé de signer. Le ministère a, en effet, proposé à la Coordination syndicale de l’éducation (CSE) la signature d’un pacte d’éthique et de stabilité, que celle-ci a très vite rejeté. La tutelle avait accepté de rouvrir le dossier du statut particulier et de concrétiser les promesses déjà tenues, mais le refus des syndicats de signer le procès-verbal sanctionnant leur rencontre remettra peut-être tout en cause. Le porte-parole du Conseil des lycées d’Alger (Cla), Idir Achour, que nous avons joint, hier, par téléphone, a accusé la tutelle de procéder au chantage. Il dira, dans ce sens, qu’âpres s’être engagée à prendre en charge leur principale revendication, la tutelle aurait surpris l’ensemble des syndicats autonomes avec ce pacte qu’il n’est pas possible de signer, précise notre source. «À cause de ce pacte tout a été remis à zéro », Poursuit Idir Achour. Annonçant la tenue d’une réunion des membres de la CSE au cours de cette semaine, le porte-parole du Cla ne laisse pas de doutes, «les syndicats veulent aller vers la radicalisation de leur actions».
De son côté, la ministre, Nouria Benghebrit, se dit ne pas perdre espoir que les syndicats grévistes continuent encore à dialoguer avec la tutelle pour trouver la solution aux problèmes du secteur. « Nous avons besoin pour aller plus loin ensemble de prendre un temps d’arrêt par rapport aux grèves », a-t-elle soutenu, hier, lors d’un point de presse en marge de la signature d’un protocole d’accord entre son département et le Haut commissariat à l’amazighité . Benghebrit a dit, à la même occasion, croire « fortement » en la négociation comme modalité forte de la résolution des problèmes, affirmant avoir accompli un chemin intéressant avec trois points d’entente sur quatre.
Interrogé par la menace de grève brandie par un syndicat pour le 24 février, la ministre de l’Education nationale a appelé au sens de la responsabilité des syndicalistes, mais surtout des enseignants afin de ne pas compromettre l’avenir des élèves.
Par ailleurs, elle a souligné qu’il est essentiel de continuer à répondre à l’amélioration du statut (particulier) des enseignants, mais également approfondir l’amélioration des conditions d’enseignement, estimant qu’il faut pour cela que l’école connaisse un période de stabilité.
Ania Nait Chalal

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