Accueil ACTUALITÉ AMITIÉ ALGÉRO-FRANÇAISE : Ces « lepénistes » qui sapent le processus

AMITIÉ ALGÉRO-FRANÇAISE : Ces « lepénistes » qui sapent le processus

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La France d’Emmanuel Macron devrait encore faire face aux résidus de l’Algérie française ou plutôt aux lobbies français qui ont du mal à digérer soixante-ans plus tard l’indépendance de l’Algérie pour espérer un rapprochement en douceur avec l’Algérie.
Certes depuis son arrivée au pouvoir, les relations entre les deux pays se sont quelques peu détendues après des années de brouilles et de tensions diplomatiques en raison d’un passé colonial que la Paris refuse d’assumer et bien d’autres questions encore. Il y a eu des échanges avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, et les relations semblent parties entre les deux pays. Même le dossier épineux de la mémoire, pomme de discorde, entre Alger et Paris semble être amorcé pour permettre aux deux peuples qui partagent une histoire commune de vivre dans la fraternité et l’amitié. Mais il semble qu’une partie des Français n’est toujours pas mûre pour tourner définitivement la page. Ils vivent encore dans un passé qui rend difficile d’appréhender l’avenir. Ils ne se sont jamais remis de la perte de l’Algérie qui a pourtant payé cher sa libération. Et ils se manifestent à la moindre occasion. Comme l’atteste d’ailleurs, la désignation d’un nostalgique d’une Algérie française en tant qu’adjoint du président de la Commission d’amitié franco-algérienne au sein du Parlement français. José Gonzalez, député du Rassemblement national de l’extrême droite, et ami de longue date de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, a accouché d’un tweet annonçant sa désignation en qualité d’adjoint du président de cette Commission. Un groupe censé amorcer le rapprochement entre les deux parties.
« C’est avec un grand honneur que je vous annonce ma nomination en tant qu’adjoint du président du groupe d’amitié franco-algérien au Parlement », a écrit dans son message le doyen des députés français ; fervent défenseur de l’OAS et glorificateur de la colonisation. Et d’ajouter : « cette nomination symbolise l’intérêt personnel que je porte pour les relations algéro-françaises. Connu pour sa fougue acérée, le natif d’Oran, a affirmé récemment au premier jour de la nouvelle législature de l’Assemblée, qu’il est nostalgique de la période française en Algérie.
« Allez dans les montagnes de l’Algérie, et vous verrez des gens qui demandent quand est-ce que la France allait revenir », a lâché, le député français. Et il ne s’arrête pas là. « Des crimes en Algérie de l’armée française je ne pense pas, et encore moins un crime contre l’humanité … franchement je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes, je ne sais même pas ce qu’est l’OAS ou presque pas », a-t-il poursuivi devant les députés suivi de quelques applaudissements mais que la quasi-totalité des partis ont dénoncé.
C’est de cela justement dont a parlé le président Tebboune dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro. « La France doit se libérer de son complexe de colonisateur » , a affirmé le chef de l’État, tout en invitant la France à passer à autre chose. « Il est urgent d’ouvrir une nouvelle ère des relations bilatérales entre l’Algérie et la France. Plus de 60 ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger », a affirmé le Président.
Brahim Oubellil

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