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ALORS QUE LES DOSSIERS DE OUYAHIA, BEDDA ET YOUSFI SONT TRANSFÉRÉS À LA COUR SUPRÊME : Le propriétaire de l’usine KIA et le DG de la BNA incarcérés

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Les premières auditions du juge d’instruction près du tribunal de Sidi M’hamed sur le dossier du patron du groupe Global Motors Industrie, (GMI) auquel est affiliée l’usine KIA Algérie, se sont terminées très tard dans la soirée de mercredi à jeudi avec l’inculpation de 14 personnes, dont sept placées en détention et 3 autres sous contrôle judiciaire.

Rendu public durant la matinée de jeudi, un communiqué du tribunal de Sidi M’hamed a précisé que dix-sept (17) individus, impliqués dans des faits à caractère pénal, ont été présentés devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, dans le cadre de l’affaire de l’homme d’affaires et propriétaire de la marque « KIA », Hacène Arbaoui. Après avoir entendu ces 17 prévenus lors de la première comparution, le juge d’instruction a décidé de placer sept (07) personnes en détention provisoire. Dans le détail, le communiqué a précisé qu’il s’agit de « l’homme d’affaires Hacène Arbaoui, de deux cadres actuels relevant du ministère de l’Industrie et des Mines, de deux fonctionnaires du même ministère, de l’actuel directeur général de la BNA, et d’un ex-directeur d’une entreprise économique publique ».
Par ailleurs, « le juge d’instruction a placé trois (03) personnes sous contrôle judiciaire. Il s’agit de l’ex-directeur général de la promotion de l’investissement au ministère de l’Industrie et des Mines ainsi que les deux frères de l’accusé principal et remis quatre (04) autres en liberté ». Concernant les personnes restantes et compte tenu de leurs fonctions à la date des faits, il a été décidé de transmettre le volet de leur dossier au Procureur général près la Cour suprême « pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre ». Il s’agit de l’ex-Premier-ministre, Ahmed Ouyahia et deux anciens ministres de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi ».
En ce qui concerne les faits qui leur sont imputés, le communiqué a précisé qu’ « une enquête judiciaire a été ouverte à l’encontre de 14 personnes physiques » pour des crimes liés au «blanchiment d’argent et transfert de biens obtenus par des faits de corruption », et « bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État durant l’établissement de contrats et de marchés » et « dilapidation des deniers publics ». Ces crimes portent également sur « la participation à la dilapidation et à l’utilisation de fonds de banque », « abus de fonction intentionnel à l’effet d’accorder d’indus privilèges à autrui », et « exercice d’une activité professionnelle par un agent public dans une entreprise qu’il est chargé de contrôler et conclusion de marchés avec la même entreprise dans un délai inférieur à deux (2) ans », a ajouté le communiqué.
Les personnes poursuivies pénalement sont: « l’homme d’affaires Hacène Arbaoui et deux de ses frères, cinq (5) fonctionnaires relevant du ministère de l’Industrie et des Mines, le directeur général de la Banque nationale d’Algérie (BNA), deux anciens directeurs de deux entreprises publiques, un chef de département au sein d’une entreprise publique et le président actuel d’une APC ainsi qu’un commerçant », poursuit la même source. Deux (02) personnes morales ont été également accusées, à savoir deux entreprises commerciales en rapport avec l’activité du principal mis en cause, a ajouté le communiqué du tribunal de Sidi M’Hamed.
Lamia Boufassa

Tribunal de Sidi M’Hamed
Les frères Kouninef auditionnés par le juge
Après de longs mois d’attente, le tribunal de Sidi M’hamed a entamé les auditions de fond dans le cadre de l’enquête judiciaire sur le groupe Kougc, détenu par la fratrie des Kouninef. Ainsi, dans la journée de jeudi, le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’Hamed a auditionné les frères Kouninef, en détention préventive, depuis le 24 Avril dernier. Bien que le parquet n’ait pas encore donné de précisions au sujet de cette audition, il n’en demeure pas moins que la Radio nationale a confirmé cette information, en précisant que «les frères Kouninef ont été renvoyés à la prison d’El Harrach après une audition qui a duré plusieurs heures». Interpellés dans la journée du lundi 22 avril par des éléments de la Gendarmerie nationale, les frères Kouninef, sont impliqués dans des affaires de corruption et de dilapidation de derniers publics.
D’ailleurs, ils ont été auditionnés, pour la première fois, le 23 avril dernier, et ce, par le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed dans le cadre des affaires de corruption. Ainsi, les frères Redha, Tarek, Abdelkader et Karim répondaient des chefs d’accusation de « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics, trafic d’influence avec des fonctionnaires publics pour l’obtention de privilèges et détournement de fonciers et de concessions ». Ils sont, entre autres, accusés d’avoir conclu des contrats publics avec des institutions étatiques sans honorer les engagements contractuels.
L. B.

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