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ALORS QUE LA SCÈNE NATIONALE EST EN MOUVEMENT : Où sont passés nos acteurs politiques ?

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S’il est reconnu que la vocation d’un parti politique, c’est d’accéder, un jour, au pouvoir tel que défini dans les annales des sciences politiques, et ce, à travers un projet de société réaliste.

Autrement dit, un projet applicable sur le terrain, il n’en demeure pas moins que pour y arriver, les partis politiques sont appelé à faire preuve de minimum d’action et de présence sur le terrain pour partager leurs idées, et espérer, par la même, une adhésion plus forte et ascendante qui, au final, pourraient leur ouvrir grand les portes des arènes du pouvoir.
C’est quoi donc un projet de société ? Il faut tout d’abord souligner qu’il est porté par un parti politique et non pas par le mouvement associatif. Il s’agit d’une vision cohérente, d’ensemble ou partielle, de l’organisation et du fonctionnement de la société que l’on a l’intention de mettre en œuvre. Ce projet, il faut bien le mentionner est soutenu par des valeurs morales ou éthiques, un projet de société formule des principes et donne des orientations générales sous forme d’un programme politique. Le parti ou le courant politique sait pertinemment que sa vision de la société n’est partagée que par une minorité. Néanmoins, et en dépit de l’espace restreint conquis, pour l’heure, le porteur du projet de société, se trace un objectif à long terme, et espère toujours, mené par les efforts de ses actions et sa présence active et permanente, faire en sorte qu’à terme, la collectivité s’identifie dans ce projet et qu’il soit partagé par le plus grand nombre. Ainsi et une fois au pouvoir, le parti entame la phase de réalisation, en traduisant le projet de société en programme de gouvernement et en plan d’action. Nous y voilà donc ! Il est ainsi aisé de comprendre, que pour remplir convenablement cette mission, condition sine qua non, pour arriver au pouvoir, le parti politique ne doit jamais déserter le terrain, mais plutôt se donner à fond, marquer tout le temps sa présence, maintenir un contact régulier, avec la population, et essayer de convaincre pour faire progresser son projet de société et le faire partager avec le maximum possible de la population. Cette dernière finira peut être un jour par épouser ces idées. Les apparitions sporadiques ou occasionnelles à l’occasion des échéances électorales ne contribuent pas à faire avancer son projet. Qu’en-est-il alors des partis politiques en Algérie ?
Hormis les rares communiqués diffusés de temps à autres, les partis politiques algériens sont les grands absents de la scène. Ils ne donnent pas l’impression d’être intéressés par la dynamique que connaît le pays. Ce n’est pas les évènements qui manquent avec cette effervescence politique, économique et sociale qui s’expriment avec acuité. Mais rien ne semble pouvoir les extirper de leur hibernation qu’ils se sont imposés, de gré, au détriment des intérêts des citoyens ou de la Nation. Ils sont comme découragés en l’absence d’élections en perspective ! Et pour preuve, même la Déclaration de la politique générale du Gouvernement présentée devant les deux chambres parlementaires par le  Premier ministre, ou le prochain Sommet arabe qui va se tenir en Algérie à la date symbolique du 1er novembre, ou encore moins, le coup de maitre réalisé par l’Algérie en arrachant une réconciliation, tant souhaitée, entre les factions palestiniennes, n’ont eu raison de leur léthargie dans laquelle ils se sont confinés. Ils continuent toujours à briller par leur absence. À vrai dire, cette attitude de nos partis politiques n’est pas nouvelle. Et il semble qu’elle a la peau dure pour ainsi dire. On est habitué à les voir sortir qu’occasionnellement notamment en prévision des élections programmées. Et faute de ces dernières les formations politiques préfèrent l’éclipse, alors que le citoyen s’attendait à plus d’égard. Certains partis politiques, en proie à des conflits internes, se concentrent à remettre de l’ordre dans la maison. D’autres préparent la succession. D’autres se roulent les pouces, le rêve éveillé, en attendant … les prochaines échéances pour s’arracher peut être une place au soleil.
Brahim Oubellil

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