Accueil Culture+ Ali Amrane a fait vibrer la Maison de la culture à Bouira...

Ali Amrane a fait vibrer la Maison de la culture à Bouira : Le pionnier du «rock kabyle » à l’épreuve du public

0

Ali Amrane, l’un des pionniers du style «rock kabyle», s’est produit durant la soirée de mardi dernier à Bouira, où il a animé un gala à la maison de la culture Ali-Zaâmoum.

La vedette du Rock kabyle avait improvisé un point de presse où il a parlé de son parcours, mais aussi de ses projets. Sur une question relative aux derniers acquis de la culture et la langue amazighe, dont il est l’un des farouches défenseurs, Ali Amrane indiquera que ces acquis demeurent insuffisants. «Certes, notre combat pour faire valoir notre identité, notre culture et notre langue, a porté ses fruits, mais il demeure insuffisant. Comme je le dis toujours, le combat continue et il ne faudrait à aucun moment baisser les bras», a-t-il souligné, avant de préciser sa pensée « Ces acquis sont loin d’être un cadeau et selon moi, il ne faudrait pas dormir sur nos lauriers. Beaucoup d’autres questions restent en suspens et nous devons rester mobilisés pour les arracher». Quant à la suite du combat pour la culture amazighe et son émancipation, l’hôte de Bouira dira «tout d’abord, beaucoup reste à faire en matière de généralisation de tamazight dans le système scolaire. Aussi, un travail de recherche linguistique profond reste à réaliser par les spécialistes dans le domaine culturel pour enraciner notre culture et lui rendre ses lettres de noblesse. Et pour ce faire, il faudrait donner les moyens à cette langue au même titre que les autres langues». Interrogé au sujet de la future académie de la langue amazighe, l’hôte de Bouira, a ouvertement affiché son scepticisme. «Pour le moment, c’est encore flou cette histoire d’académie, il n’y a rien de concret. C’est une création sur papier», a-t-il fait remarquer. Cet artiste militant « apolitique » de la cause berbère, notera que lui et ses semblables contribuent à leur manière à faire avancer la question identitaire. « À travers mes textes, mes recherches, j’essaie au même titre que mes camarades de faire évoluer les choses. C’est une part de militantisme et engagement en faveur de notre combat pour apporter ma pierre à l’édification de la culture Kabyle». À la question de savoir si Ali Amrane était programmé ailleurs qu’en Kabylie, cet artiste répondra par la négative. «Non, je n’ai été sollicité nulle part ailleurs qu’en Kabylie et à l’invitation des maisons de la culture de Tizi-Ouzou, Bouira et à Béjaïa c’est un opérateur privé». Pourquoi les responsables de l’Office national de la culture et de l’information (Onci) ne sollicitent pas une star telle qu’Ali Amrane, dont le style est apprécié par les amateurs de la Pop et Folk culture à travers le pays ? À cette question l’intéressé fera part de son incompréhension. «Je ne sais pas comment marche ce pays. En tout cas, ma carrière je l’ai entamée en Kabylie, mes fans je me fais un plaisir de les rencontrer quand l’occasion se présente, autre chose je ne saurais vous le dire, car je ne l’explique pas moi-même», a-t-il déploré.
À propos de ses tournées prochaines, ce chanteur indiquera qu’il sera le 22 du mois en cours au Bataclan (Paris), avant de revenir au pays le 25 juin afin d’animer un concert à Taourirt-Moussa, à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès. Pour conclure, Ali Amrane annoncera un album en préparation et lequel devrait être dans les bacs début septembre prochain.
Omar Soualah

Article précédent36e Festival international de Bizerte : Souad Massi à l’affiche
Article suivantOuargla : Finalisation des études techniques de quatre nouveaux CET