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Algérie-USA : John Kerry à Alger le mois prochain

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En vertu du dialogue stratégique entre l’Algérie et les états-Unis, instaurée depuis 2012 entre les deux parties, une importante délégation américaine conduite par le Secrétaire d’état, John Kerry, devrait effectuer une visite au cours du mois d’avril prochain à Alger.
à la veille de cette importante rencontre, le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, était, hier, l’invité de la Radio chaîne 3, où il est revenu sur l’importance d’accroître la coopération entre les deux pays, en dehors du secteur des hydrocarbures. à cette occasion, Chikhoune a affirmé que le dialogue stratégique connaîtra une nouvelle dynamique, suite à la visite qu’effectuera John Kerry. L’hôte de la Radio algérienne a indiqué que les discussions qui suivront vont porter sur une série de sujets parmi lesquels, il cite, l’aspect sécuritaire dans les régions du Maghreb et du Sahel, ainsi que les facteurs d’échanges économiques et culturels bilatéraux. Ne donnant pas la date exacte du dialogue stratégique, il dira, néanmoins, que la délégation américaine qui visitera l’Algérie a pour mission de «discuter de tout ces partenariats, tout en œuvrant à accroître les échanges économiques». Par ailleurs, Smaïl Chikhoune a affirmé que les USA portent un grand intérêt pour l’Algérie, compte tenu de nombreux facteurs, telles que la stabilité dans la région et la position stratégique de l’Algérie. Dans un autre sillage, tout en rappelant que plus de 150 entreprises américaines sont déjà présentes en Algérie, notamment dans la production de turbines à gaz, de tracteurs, de câbles électriques et de produits pharmaceutiques, l’hôte de la Radio algérienne a assuré que plusieurs managers US attendent de connaître les contours de la loi sur l’investissement, à l’étude au niveau de l’APN, pour venir développer des activités dans le pays.  S’agissant d’un éventuel accord-cadre pour le commerce et l’investissement (TIFA), signé en juillet 2001 entre l’Algérie et les états-Unis, et la possibilité qu’il soit conduit à un accord de libre-échange, l’intervenant a fait savoir qu’une délégation algérienne a visité Washington, il y a une dizaine de jours, afin d’examiner les mécanismes de création de celle-ci. «Chacun va défendre ses positions et ses intérêts, pour que chaque partie puisse gagner et de permettre aux deux économies d’en bénéficier», a-t-il déclaré. De plus, dans une dizaine de jours, annonce-t-il, une autre délégation d’opérateurs économiques algériens se rendra en Californie pour examiner les moyens de développer des partenariats avec des partenaires américains dans divers secteurs industriels.  De surcroît, parmi les créneaux susceptibles d’intéresser les Américains, il cite le façonnage de pièces détachées automobiles, l’assemblage et la production de véhicules et le développement de filières agricoles et agroalimentaires. L’invité signale, en outre, que des discussions avancées sont en cours avec des partenaires US autour des opportunités de développer une coopération dans le secteur minier, particulièrement en matière d’exploration et d’exploitation de sites de phosphate, d’or, de diamant et de zinc. Smaïl Chikoune fait, par ailleurs, état du lancement, en Algérie, d’un méga- complexe de biotechnologie impliquant les deux pays et qui, souligne-t-il, va nécessiter un investissement de plusieurs milliards de dollars. Ce projet, précise-t-il, a été initié en 2011, et avait donné lieu, en 2015, à la signature d’un mémorandum entre les deux états. S’agissant de la concurrence entre les USA et l’Europe pour la conquête du marché algérien, l’hôte de la Radio a affirmé que l’Algérie recèle de grandes ressources naturelles, sans oublier le capital humain, d’où l’intérêt porté par ces derniers au marché algérien. Concernant la règle 49/51, il dira qu’«il est temps de revoir ce régime», vu que les petites et moyennes entreprises (PME) ne travaillent pas dans le cadre de cette formule, préférant être «majoritaires». Tout en affirmant que l’état doit inciter ces PME à venir investir en Algérie, afin d’assurer un transfert de technologies, et soutenir la création d’emplois, Smaïl Chikhoune a rappelé qu’il y a une grande compétitivité en matière d’investissement. Autrement dit, ces PME partent à la conquête des marchés les plus avantageux et la règle 49/51 constitue une entrave pour eux.
Lamia Boufassa

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