Ces dernières années, certaines collectivités locales éprouvent de sérieuses difficultés, afin de dégager des assiettes foncières pour réaliser des équipements publics au profit d’organismes et de sociétés publiques directement liés à l’amélioration du service public de première nécessité, et du bien être du citoyen.
Trois années se sont écoulées sans que l’Algérie Poste puisse acquérir un terrain pour la construction d’un nouveau siège au chef lieu de daïra d’Aïn El Arbaa. Et pourtant la ville dispose de plusieurs clos et caves coopératives fermées et non exploitées au centre ville. Que peut-on comprendre par là ? Et à qui incombe la faute ? à qui profite cette situation ? Pour situer un petit peu le contexte actuel, il y a lieu de noter que le bureau de poste actuel, une structure très exiguë (environ 30 m2), date de l’ère coloniale. Le personnel, travail dans des conditions pénibles, et il faut voir les chaînes qui se forment, et qui se prolongent au moment de la journée du paiement des retraités, des fonctionnaires et des enseignants. Un véritable calvaire dans le vrai sens du mot. Des scènes indescriptibles se déroulent de temps à autre. Et depuis peu cela est devenu assez fréquent d’assister à de tels agacements. Les usagers qui disposent des moyens de transport se dirigent vers Hammam Bou Hadjar et les grands centres urbains pour pouvoir encaisser leur salaire. C’est impardonnable de la part de ceux censés gérer les affaires courantes des citoyens. Et parler de la bonne gouvernance, du développement local, du bien être du citoyen. Qui pourra croire ces belles expressions, ces belles phrases quand on sait que ni les collectivités locales, ni les responsables du secteur, ni les autorités de la daïra et de la wilaya ne sont pas arrivés à surmonter un petit problème de mille fois rien. Ceux qui laissent le citoyen parcourir des kilomètres, perdre un temps fou pour pouvoir encaisser son salaire ont tort. On doit se dire les quatre vérités en face. Lors d’une rencontre avec l’ex directeur d’Algérie Poste, ça fait plus de deux ans, il était question de quelques mois, le temps de cerner le dossier et commencer les travaux. Au jour d’aujourd’hui, les choses n’ont pas évolué d’un iota et le calvaire des usagers de la poste continue, et n’en fini pas. Faut-il encore songer à l’éclatement de l’instrument d’urbanisme en l’occurrence, le PDAU pour pouvoir dégager de nouvelles assiettes ? Ou bien il est demandé de récupérer les clos et caves coopératives détournées de leur vocation ? Le contribuable ne peut être indéfiniment pris en otage et subir les faiblesses de responsables qui n’avaient pas su prendre les décisions, les bonnes en temps voulu. On vient d’apprendre que la direction de la wilaya d’Aïn Témouchent, d’Algérie Télécom a inscrit trois projets de construction de postes au niveau des chefs-lieux de daïras d’Aïn El Arbaa et El Malah et au chef-lieu de commune de Sidi Ben Adda. Les trois villes citées connaissent la même situation. Les usagers éprouvent d’énormes difficultés pour effectuer des opérations postales. On espère que cette fois-ci, c’est la bonne information et l’on ne va pas faire traîner les choses pour moult causes et alibis. Bonnes nouvelles pour les usagers d’El Amria, un nouveau centre postal vient d’être mis en service depuis peut, et tant mieux pour eux.
Boualem Belhadri