Tous les regards en Algérie seront braqués, ce soir à partir de 20h00, sur Le Caire où la sélection algérienne donnera la réplique à la Guinée en huitièmes de finale de la CAN.
Bien que doublement impressionnante lors de la phase de poules, la sélection nationale entamera ce soir la vraie Coupe d’Afrique. Il s’agit des joutes à élimination directe qui fait généralement office de crédible baromètre à même de jauger la réussite d’un parcours.
à la faveur donc de ce premier test grandeur nature qui opposera l’EN à la Guinée, on pourra mieux cerner la « personnalité » de la troupe à Belmadi et sa capacité à répondre aux (énormes) attentes nées de son premier tour parfaitement réussi.
Qualifiés, sans trop forcer, aux huitièmes de finale, les Verts savent pertinemment qu’ils seront attendus, tout comme ils savent que, contrairement à la phase de poules, la moindre erreur se payera cash.
Et c’est à cela qu’on reconnaît les grandes équipes, celles-là mêmes qui savent se transcender dans les matches couperets.
Dans un tournoi fermé où l’expérience du très haut niveau, l’habitude des grands rendez-vous, la profondeur du banc et le vécu collectif sont les principales clés de voûte, cette EN a dorénavant tout à prouver. Les certitudes affichées lors des victoires acquises face au Kenya, au Sénégal et à la Tanzanie serviront, sans nul doute, d’incontournable levier à Djamel Belmadi.
Mais dans une phase à élimination directe dans une compétition aussi singulière que la CAN où le vainqueur final n’est pas forcément le plus talentueux du tournoi, il est clair qu’il faudrait bien plus que du « jeu » pour faire long feu aux pieds des pyramides.
Forcément attendue, eu égard aux grandes promesses résultant de son impeccable parcours dans sa poule C, la sélection nationale est ainsi plus que jamais appelée à faire durer ce supplément d’âme qui en a fait l’équipe la plus attachante du premier tour avec une grinta, une hargne et une combativité qui en disent long sur son désir de vaincre et sa soif de trophées, à même d’obtenir, enfin, cette reconnaissance « collective » à l’échelle continentale, cinq longues années après avoir décroché le « prix du mérite » international au sortir d’une Coupe du monde brésilienne aux allures d’une inoubliable épopée.
Face à un épouvantail guinéen pas si facile à passer mais logiquement à sa portée, puis à la table de clients bien plus costauds dans la balance des poids lourds continentaux, à l’image des potentiels adversaires en quart (Côte d’Ivoire) et en demie (Egypte), l’EN aura l’occasion de (dé)montrer à toute l’Afrique du football qu’elle a bel et bien passé un cap et qu’elle est grandement capable de tenir son rang.
Hakim S.