Les entretiens entre les présidents algérien et égyptien qui se sont déroulés hier au Caire, est une occasion de raffermir les relations entre deux grandes Nations qui pèsent dans le monde arabe et le continent africain.
Ainsi, la visite du président Abdelmadjid Tebboune ne peut ne pas être abordée sans faire un tour d’horizon des relations algéro-égyptiennes qui se caractérisent par une profondeur historique communes aux peuples frères des deux pays. Sur le plan politique et géopolitique l’axe Alger – Le Caire est connu par sa dimension stratégique. A citer en exemple la coordination sur les différentes questions régionales et internationales, dont figurent en priorité celles qui touchent la nation arabo-musulmane et le continent africain, qui est une tradition ancrée dans les relations diplomatiques des deux pays. Aujourd’hui, dans un contexte marqué par un monde en profonde mutation et une région du Moyen-Orient sur une poudrière à cause de l’escalade dangereuse de l’entité sioniste, le rapprochement entre Alger et Le Caire est fondamental. Sur la scène arabe, les deux pays ont toujours été d’une position commune quand qu’il s’agit de garantir la sécurité de la Nation arabe. Cette position entretenue et consolidée à chaque fois qu’un événement majeure vienne marquer le cours de l’histoire de la région, a un précédent et un prolongement historique qui date de la Guerre de libération nationale suivie par le conflit arabo-israélien. Deux périodes majeures qui ont forgée leurs relations. Il s’agit notamment du soutien fort de l’Égypte au le FLN durant la Révolution de 1954, suivi par le soutien de l’Algérie à l’Égypte lors de la Guerre de Six jours en 1967, ensuite la Guerre du Kippour en 1973. Entre temps, les deux pays sont membres de la Ligue arabe et membres de l’Union africaine. De ce fait, ils partagent les mêmes ou presque avis sur les questions régionales et continentales. Ainsi, lors du conflit opposant en juin 1967, l’Égypte, la Syrie, le Liban, l’Irak et la Jordanie contre l’entité sioniste, l’Algérie s’est engagées, sans hésiter, aux côtés du front arabe, notamment l’Egypte. Quelques années plus tard, notre pays a ralliés le front de la guerre arabo-israélienne qui s’est déroulée du 6 au 24 octobre 1973. De son côté, outre son apport à la Guerre de libération algérienne contre la colonisation française, l’Egypte était venue au secours de l’Algérie, en 1963, après une guerre qui a affaibli son armée, pour l’aider repousser l’agression marocaine dont le régime a violé notre souveraineté territoriale. Concernant la question palestinienne, c’est une question au cœur de l’action des deux pays, jusqu’à aujourd’hui. L’Algérie et l’Egypte jouent un rôle clé dans la question palestinienne. Au niveau de la Ligue arabe comme en dehors de l’organisation.
Au plan économique, les deux pays sont animés d’une ferme volonté d’instaurer une coopération fructueuse qu’il conviendra, dans une démarche de mise à jour, à placer à la hauteur des aspirations des peuples algérien et égyptien. Les investissements comme les échanges commerciaux ne manquent pas, mais la base est appelée à être élargie à d’autres domaines d’activité. Au plus haut niveau, les relations bilatérales ont connu une nouvelle dynamique sous la direction d’Abdelmadjid Tebboune et d’Abdel Fattah Al-Sissi. Aujourd’hui, il est question de consolider les liens historiques de fraternité, de promouvoir les relations de coopération et de partenariat dans divers domaines, au service des intérêts communs des deux pays et des aspirations des deux peuples frères.
Il convient enfin de rappeler que les deux chefs d’Etat ont échangés plusieurs visites dans leurs pays respectifs. Ainsi, le président Tebboune avait effectué une visite au Caire en janvier 2022. Aussi, il avait participé à Charm el-Cheikh, en novembre de la même année, à la COP 27 (Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques). A son tour, le Président égyptien avait pris part au 31e sommet de la Ligue arabe qui s’est déroulé à Alger début novembre 2022.
F. G.
