La direction de l’énergie et la Sonelgaz étaient sous les feux de la rampe ces derniers temps. Elles ont reçu les moyens nécessaires pour parer aux insuffisances et résorber les points noirs. À Aïn Témouchent, beaucoup de localités rurales et zones éparses souffraient de coupures récurrentes d’électricité, des pannes dues à plusieurs facteurs. Elles ont généré des dommages inestimables aux usagers de plusieurs cités au chef-lieu de wilaya, il y a quelques mois seulement. Les responsables chargés du secteur de l’énergie et des mines (SEM) avaient recensé des points noirs évoqués dans les rapports des élus locaux et les doléances des populations qui ont exprimé leurs vœux de voir les autorités de la wilaya prendre en charge les problèmes d’alimentation en énergie électrique et gaz de ville. Ainsi, au titre du quinquennat 2010-2014, le SEM avait réalisé, dans le cadre de la première tranche, le raccordement de 25 centres ruraux totalisant 148 foyers et une population de 900 habitants. Ce qui s’est traduit par la pose de 33, 400 km. Pour l’heure le taux physique a atteint 40%, selon les responsables du secteur. Il est à rappeler que pas moins de 14 lotissements situés en milieu urbain ont été raccordés avec la pose de 14,344 km au profit de 670 habitations, le taux de réalisation étant de 50%. En termes de comparaison l’électrification des zones éparses coûte plus cher que celle des zones urbaines. Nonobstant la remarque faite, il est tout à fait clair que la politique nationale d’électrification vise la sédentarisation des habitants du monde du rif. Cependant au titre de la seconde tranche, l’électrification des zones éparses a touché 86 centres totalisant 310 foyers et un linéaire de 201,410 km. Bien que les travaux ont été lancés durant le second semestre 2014, le taux d’avancement est de 25%. En sus deux cités urbaines totalisant 59 ménages sont programmées pour être raccordées en énergie électrique. Le linéaire prévu est de 1,5 km. En matière de budget une autorisation de programme (AP) de 60 milliards de centimes a été allouée à la wilaya, elle représente 75% de l’enveloppe globale. La Sonelgaz participe à concurrence de 25% dans ce montage financier. Selon les mêmes sources d’information, l’amélioration des prestations de service est aussi assujettie à la réalisation des postes transformateurs de différentes capacités. Il est inscrit au titre du programme en cours un équipement de 10/60kv à Aïn Témouchent. Le taux de réalisation est de 80%. Ce dernier et deux autres de capacités identiques 30/60 ainsi qu’un transformateur mobile auront à renforcer l’alimentation en énergie électrique de plusieurs zones déficitaires, dont principalement Ain El Arbaa et Ain Kihel. Par ailleurs, Sonelgaz aura à sa charge la réalisation d’un grand transformateur d’une capacité de 30/60/220 KV. Le choix de terrain a été fait et l’étude aussi. En somme depuis le lancement du quinquennat 2010-2014, la Sonelgaz a réalisé 84 postes transformateurs à travers les communes de la wilaya d’Aïn Témouchent. Dans le domaine du gaz naturel, 9285 foyers ont été raccordés par la Sonelgaz. Le linéaire posé en canalisations de distribution est de 143,830 km avec 06 DP. Les communes qui seront dotées de réseaux publics de gaz sont Terga, Ouled Boudjemâa, Chentouf, Oued Sebbah, Sidi Boumediene et Tamzourah. Le taux de réalisations est de 100% pour les quatre premières localités. Un léger retard est à constater au niveau de Sidi Boumediene et Tamzourah. Notre source d’information n’a pas évoqué les raisons. Le seuil physique est de 70%. Comme pour l’énergie électrique, une deuxième tranche a été allouée à la wilaya et concernera les chefs-lieux de communes de Aghlal, Aoubellil, Hassasna, Oued Berkeche, Oulhaça, Sidi Ouriache, M’Said, Bouzedjar, Ouled El Kihel. Le réseau à poser est de 243, 850km avec 09DP où seront raccordés 13040 foyers. Le taux physique est de 30%.
Boualem Belhadri