Pas moins de 500 usagers du transport public se rendent quotidiennement de Chaâbet El Lehem à Ain Témouchent. Ils constituent les catégories de voyageurs issus des étudiants, des travailleurs des stagiaires de la formation professionnelle, des lycéens, des fonctionnaires et autres franges sociales.
Ces jours-ci une perturbation dans la rotation des moyens de transport, relevant des opérateurs publics et privés, a suscité de grandes préoccupations, non des moindres, selon des témoins oculaires ayant l’habitude de les emprunter, chaque jour. Aux heures de pointe, la ville de Chaâbet El Lehem se vide, dirait-on. L’observateur peut constater un grand mouvement de passagers entre 7h15mn et 7h45mn. Une véritable ruée qui s’opère en direction des arrêts des bus de l’ETO et des opérateurs privés y compris les taxieurs. L’on s’est approché de quelques fonctionnaires pour connaitre leurs points de vue et vérifier les informations en notre possession. Ces derniers ont confirmé ce qui a été rapporté par d’autres usagers et situent le problème à un niveau d’organisation entre les différents opérateurs. Et pour d’autres cela relève du rôle du syndicat des transporteurs qui est inactif sur tous les plans. On a compris par la suite que le transporteur public ETO aurait supprimé des rotations sur la ligne Chaabet El Lehem- Aïn Témouchent, une mesure prise, non pas à l’insu des responsables du secteur du transport mais avec leur consentement et ce pour deux raisons. La première c’est pour renforcer d’autres lignes qui accusaient un manque flagrant de moyens de transport et la seconde pour rentabiliser le parc ETO et l’exploiter à bon escient. Il est à rappeler que l’entreprise publique dispose 19 bus neufs et compte en acquérir une dizaine à compter de 2016. Les opérateurs privés participent avec 13 véhicules de 19 à 25 places. Pour certains il était préférable, selon eux, de renforcer les autres lignes à l’aide des moyens de transport du privé et maintenir en circulation ceux de l’ETO qui arrivent à transporter deux fois plus de passagers que les mini bus de 25 places. Qui devait faire la part des choses ? Et bien c’est le partenaire social en l’occurrence le ou les syndicats des opérateurs de transport public. Cependant on apprend, d’un autre côté, que l’ETO avait substitué la ligne directe Chaâbet El Lehem-Aïn Témouchent (5km) par une autre indirecte et plus longue (15km) qui englobe également la ville d’El Malah. Et au lieu de 6 à 8 rotations en une matinée à destination de Chaâbet El Lehem, on se retrouve à 02 ou 03, une situation à l’origine de la perturbation et au décalage des horaires. Le non respect des horaires par des opérateurs privés qui évitent de rentrer à la gare et font des détours pour collecter les usagers, d’un point à un autre, est un phénomène qui perdure. Seul un contrôle rigoureux est en mesure d’instaurer une discipline. Le syndicat a une grande part de responsabilité dans cette cacophonie.
Boualem Belhadri