La célébration du double anniversaire de la création de la centrale syndicale et de la nationalisation des hydrocarbures a été marquée lundi à Aïn-Defla par l’inauguration d’une unité d’oncologie et des maladies cancéreuses.
Une cérémonie a été organisée à cette occasion en présence du corps médical activant dans cette nouvelle structure, des malades et de leurs familles ainsi que des autorités locales à la tête desquelles se trouvait le wali, Embarek El Bar. Rattachée à l’établissement public hospitalier (EPH) Mekkour Hamou de Aïn-Defla où seules les séances de chimiothérapie sont désormais assurées, cette nouvelle structure est dédiée exclusivement aux consultations externes, selon les explications fournies par le directeur de wilaya de la santé et de la population (DSP), Hadj Sadok Abdellah. «L’ouverture de cette structure répond au souci de soulager le service d’oncologie de l’EPH Mekkour Hamou lequel ne se consacrera désormais qu’à la chimiothérapie», a-t-il expliqué. Dès son arrivée à l’unité, le malade sera pris en charge par un staff médical pluridisciplinaire comprenant l’oncologue, le chirurgien, l’anesthésiste-réanimateur ainsi que la psychologue, a-t-il fait savoir. Exhortant le staff médical à se surpasser pour une bonne prise en charge des malades, le wali de Aïn Defla a, de son côté, fait part de la disponibilité de la wilaya à venir en aide à cette frange dont la maladie a été exacerbée par les vicissitudes de la vie. «Je sais que nombre de malades vivent dans le dénuement quasi-total et ne peuvent, de ce fait, faire face aux déplacements contraignants entre leur lieu de résidence, l’unité d’oncologie ou les structures spécialisées des wilayas limitrophes vers lesquelles ils seraient orientés pour un avis spécialisé et c’est pour cette raison que j’ai pris la décision de doter cette nouvelle structure d’une ambulance et d’un microbus», a-t-il lancé. Au sujet des équipements médicaux pour lesquels un montant de 5,7 millions de dinars a été consacré, le chef de l’exécutif a mis l’accent sur le fait que leur acquisition était tributaire de l’aval donné par le Conseil médical de l’hôpital. L’acquisition des équipements médicaux n’est pas l’affaire d’administrateurs mais concerne les professionnels de la santé car eux seuls sont à même d’en connaître la véritable mission», a-t-il souligné. De leur côté, des malades ont accueilli favorablement l’ouverture de cette unité, soutenant que son entrée en fonction leur permettra de gagner un temps précieux. «Par le passé, nous nous rendions aux structure d’oncologie des wilayas de Blida et d’Alger mais aujourd’hui, Dieu merci, le calvaire des déplacements nous est épargné à la faveur de l’entrée en fonction de cette unité», ont soutenu à l’unisson des malades venus aux fins d’effectuer divers bilans consécutivement à la demande formulée par des médecins généralistes. Emboîtant le pas au DSP de Aïn Defla, le directeur de l’EPH du chef-lieu de wilaya, Habiche Bouabdellah, a soutenu que la pression diminuera «à coup sûr» sur cette structure de santé à la faveur de l’entrée en service de la nouvelle unité d’oncologie dédiée aux consultations. Faisant état du suivi de 950 malades atteints de cancer par la structure qu’il dirige, il a soutenu que les meilleures conditions de travail permettront «incontestablement» d’améliorer les conditions de prise en charge des patients notamment la réduction du délai d’obtention d’un rendez- vous pour la séance de chimiothérapie. «Désormais, le délai d’obtention d’un RDV pour effectuer la chimiothérapie ne saurait excéder une semaine», a-t-il assuré, relevant le dévouement du staff médical au sein duquel figurent notamment 9 oncologues. Pour sa part, le président du Conseil scientifique de l’EPH Mekkour Hamou, Pr Abada Mohamed a mis en avant l’importance du dépistage comme moyen d’anticiper la maladie afin qu’elle n’atteigne le stade des métastases, relevant que la nouvelle structure est également versée dans le contrôle périodique des malades ayant subi une chimiothérapie. «Je ne ferais pas preuve d’aucune originalité en disant qu’un cancer découvert à temps est en mesure d’être guéri à 100 %», a-t-il rappelé, signalant que les types les plus fréquents ayant trait à cette pathologie sont ceux du sein, du col de l’utérus, des poumons et de la prostate.