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AHMED ATTAF L’A RAPPELÉ AU CHEF DE LA MANUL : L’Algérie pour les élections et contre l’ingérence en Libye

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Le rôle pivot de l’Algérie dans le règlement des conflits dans la région est reconnu par les partenaires étrangers et les institutions internationales. Ce rôle bâti sur le respect de la souveraineté des pays et des peuples et le refus des ingérences étrangères a fait de la diplomatie algérienne un partenaire crédible et une voix écoutée dans les initiatives visant le  règlement pacifique des conflits que connaissent la région et le continent. À ce titre, il faut rappeler l’intervention du président de la République Abdelmadjid Tebboune,  à la Conférence de Berlin sur la Libye en janvier 2020, dans laquelle il avait appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités dans la crise que vit ce pays et avait  mis en garde contre la dangereuse escalade des violences dans le pays. Il avait réitéré devant les participants l’engagement de l’Algérie à contribuer à la résolution du conflit politiquement par le dialogue entre les parties belligérantes, dénonçant toute immixtion étrangère dans les affaires internes de la Libye. Ces efforts de l’Algérie sont soutenus et dans ce cadre, Ahmed Attaf, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a reçu, mercredi, un appel téléphonique du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), Abdoulaye Bathily, avec lequel il a évoqué les développements de la situation politique et sécuritaire dans ce pays, a indiqué un communiqué du ministère. Lors de cet entretien téléphonique, les deux parties ont abordé « les développements de la situation politique et sécuritaire en Libye, pays frère, à la lumière des efforts déployés par l’ONU pour que les parties libyennes puissent parvenir à une solution définitive à la crise, de manière à garantir la concrétisation de la volonté du peuple libyen de mettre un terme à la division et de tourner définitivement la page des différends », a précisé le ministère.  Attaf a réaffirmé à cette occasion le soutien permanent de l’Algérie aux efforts de l’ONU en vue d’accompagner les acteurs libyens à élaborer les accords nécessaires devant préparer le terrain juridique à l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les plus brefs délais, ajoute la même source. Au terme de leur entretien téléphonique, les deux parties ont convenu de poursuivre les concertations notamment durant la visite prochaine en Algérie du représentant spécial du SG de l’ONU à l’invitation du ministre des Affaires étrangères, ajoute la même source. Il faut rappeler que la position de l’Algérie est immuable puisqu’elle a, dès le début de la crise, annoncé son souhait de voir un dialogue inter-libyen s’installer pour revenir à la légalité constitutionnelle et a dénoncé toute ingérence étrangère qui ne servirait qu’à approfondir le fossé entre les parties en conflit et à causer plus de drame au peuple frère de Libye. La crise Libyenne a été entretenue par les cercles du sionisme international qui s’était investi dans ce que la presse internationale avait appelé les « printemps arabes ». Au nom de la démocratie, le plan ne visait qu’à faire imploser les pays arabes en créant des bantoustans sur la base d’ethnies linguistiques, religieuses ou racistes.  Aujourd’hui les pays qui ont été la cible de ce complot peinent à se relever et à retrouver la sécurité. Le rôle de la France, principalement celui de l’ancien président  Nicolas Sarkozy et de Bernard Henri Levy, ont été dénoncés par les peuples épris de liberté qui y ont vu une volonté manifeste de faire imploser la Libye et de créer un foyer de tension permanente dans la région du nord de l’Afrique qui pourrait constituer une menace pour le sud de l’Europe. Il faut rappeler dans ce cadre la déclaration du président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors de l’audience qu’il avait accordée, le 12 octobre au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Yunus Al-Menfi. « Nous souhaitons que 2023 soit l’année du règlement de la crise libyenne et marquera la fin de la tragédie du peuple libyen, permettant ainsi à ce pays frère de retrouver sa stabilité, exploiter ses ressources et avancer vers le développement et la prospérité. Nous sommes optimistes, car tous nos amis occidentaux et nos frères sont, aujourd’hui, convaincus que la crise libyenne ne saurait trouver une voie de solution sans l’organisation des élections dans le respect de la volonté des Libyens, sans ingérence étrangère aucune. Nous sommes entièrement mobilisés pour la prospérité du peuple libyen et la stabilité de la Libye et appuierons le mode de gestion choisi par les Libyens lors de la nouvelle étape », avait indiqué le président de la République, une déclaration qui traduit tout l’engagement de l’Algérie dans les initiatives de règlement pacifique de la crise libyenne.
Slimane B.

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