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AHMED ATTAF ÉVOQUE LA SITUATION AU NIGER : Des solutions africaines aux problèmes africains

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a évoqué, hier, la situation au Niger, en parlant des défis croissants et l’aggravation des conflits dans le continent, qui se sont étendus à ce pays, qualifié de « frère et voisin».
Dans son allocution d’ouverture des travaux de la 5e session de la Commission mixte de la coopération algéro-tanzanienne qui ont débuté, au CIC, Alger, sous sa présidence conjointe avec la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération est-africaine de la République unie de Tanzanie, Mme Stergomena Tax, Ahmed Attaf a estimé que cet événement complique la situation précaire dans toute la région Sahelo-saharienne. Il a souligné « la nécessité de cristalliser des solutions purement africaines aux problèmes africains, aussi difficiles, sensibles et complexes soient-ils» et appelé, dans ce sens, à davantage de concertation et de coordination pour renforcer les consensus stratégiques dans les positions des deux pays. Ahmed Attaf a salué à cette occasion « l’engagement ferme de la République unie de Tanzanie à soutenir la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies et de l’Union africaine ». Il a affirmé la poursuite de la coordination entre l’Algérie et la Tanzanie sur les développements enregistrés en Libye, au Mali et au Soudan, et sur les perspectives de mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui dans la dernière colonie africaine. On sait que le président Abdelmadjid Tebboune ne cesse d’insister sur la place de l’Algérie en Afrique. L’Algérie est la troisième puissance économique et la deuxième puissance militaire du continent, faut-il le souligner. En mai dernier, dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux coïncidant avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président Tebboune a rappelé que l’une des préoccupations majeures de l’Algérie a été de retrouver rapidement sa place en Afrique, revenir au sein de sa grande famille en Afrique, un continent où sa présence était auparavant formelle et non effective. Le retour de l’Algérie vers l’Afrique a été accompagné par la décision d’injecter un montant d’un milliard de dollars dans le budget de l’Agence algérienne de Coopération internationale pour la solidarité et le développement, créée en 2020 pour « le développement et la fraternité » en Afrique. L’Agence se charge du financement de plusieurs projets dans le continent, particulièrement dans l’éducation, la santé et l’eau. Des projets de développement ont été annoncés au Mali et au Niger. Au Niger, justement, il s’agit de la réalisation d’un lycée et du parachèvement de la réalisation d’une mosquée, à la demande de la population locale. Cette démarche découle notamment de l’approche algérienne en matière de lutte contre la migration clandestine qui consiste à prôner le soutien à la paix et à la sécurité dans les pays qui connaissent un exode de migrants, tout en appelant ces pays à mobiliser davantage de financements pour la mise en œuvre des projets de développement et une réintégration, suivant un calendrier bien défini. L’Algérie a exposé, une nouvelle fois, tout récemment, son approche lors de la Conférence internationale sur le développement et la migration, organisée par l’Italie, à Rome. Il s’agit de permettre aux Etats africains concernés d’adhérer à un processus de développement générateur de richesse et d’emploi. Autre dimension de l’approche algérienne : le refus de l’ingérence extérieure, a fortiori militaire, dans les affaires internes des États africains Ainsi concernant la situation au Niger, l’Algérie a mis en garde et a appelé « à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères qui sont, malheureusement, considérées comme des options envisageables et utilisables alors qu’elles ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
M. R.

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