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Agriculture au Sahara : Alioui à l’écoute des paysans de la Saoura

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À la grande satisfaction des éleveurs de cheptel camelin de la région de l’Oued-Saoura, Mohamed Alioui, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa, s’est rendu à El-Louata pour que l’orge leur soit délivré, au niveau de cette commune au lieu d’Abadla, située à 210 km au Nord. C’est au cours d’une rencontre organisée avec l’ensemble des paysans de la vallée de l’Oued-Saoura, dimanche dernier, au niveau de la salle de conférences du centre culturel de la daïra d’El-Louata, 290 km au sud du chef-lieu de wilaya de Béchar, que Mohamed Alioui, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (Unpa) a annoncé cette solution, suite aux doléances des éleveurs, dont l’un a soulevé le fait qu’il se voit contraint à chaque fois d’aller chercher 3 quintaux d’orge au niveau de l’OAIC d’Abadla, en payant 4 500 DA pour leur transport. Au cours de la rencontre avec les paysans de la vallée de la Saoura, le P/APC d’El-Louata dira au secrétaire général de l’Unpa qu’il dispose d’un local spacieux pouvant permettre le stockage et la distribution des quantités d’orge destinées à l’alimentation du bétail. De son côté, le directeur de l’OAIC a adhéré à cette proposition. Il ne reste que la banque auprès de laquelle Mohamed Alioui a promis d’intervenir en personne pour prendre les mesures nécessaires destinées à résoudre, définitivement, ce problème. Le représentant des paysans de Timoudi a soulevé le problème du degré élevé de la salinité des eaux, au niveau de l’oasis depuis 15 ans et celui de la régularisation du foncier agricole pour permettre aux paysans exploitant des terres héritées d’obtenir l’acte de propriété nécessaire à l’établissement de la carte professionnelle indispensable à toute demande de soutien à l’agriculture. Il a aussi demandé à ce que les paysans soient dédommagés des dégâts causés par les dernières intempéries, et insisté sur le rôle de l’information de ces agriculteurs en ce qui concerne l’assurance agricole. Le représentant de Tamtert a fait remarquer que, jusqu’à ce jour, les paysans de cette localité n’ont pas été dédommagés des pertes subies lors des inondations des terres agricoles, en 2008.
Il demande aussi la réhabilitation de la palmeraie et soulève le problème de l’aide au fonçage des puits. Ce paysan dit que l’aide de l’État octroyée pour le fonçage des puits est de l’ordre de 3 000 DA le mètre, alors que, en la réalité, le paysan paie 25 000 DA le mètre. Il déplore aussi le manque de coordination entre l’administration et les agriculteurs. Il illustre son intervention par le fait que le paysan se voit contraint d’effectuer 300 km, aller-retour, pour cacheter sa carte professionnelle. Le représentant du k’sar Infid dans la daïra d’El-Louata parle de l’électrification rurale et dénonce le fait que le projet de raccordement du périmètre agricole n’ait pas été achevé, à ce jour. Il revient sur la réhabilitation de la palmeraie, et déplore le fait que dans une région connue pour la production des dattes, on arrive à acheter durant le Ramadhan des dattes à 600 DA. Il demande à ce que l’État envisage la construction des retenues d’eau de l’Oued-Saoura au lieu de les laisser aller se perdre dans le sable au Sud. Le représentant des jeunes agriculteurs de Béni-Abbès parle du fait que 4 hectares soientt mis à la disposition de tout jeune de la région voulant faire de l’agriculture, alors que pour pouvoir prétendre à l’acquisition d’un tracteur, il faudrait qu’il dispose de 5 hectares au moins. Il soulève le problème de l’incendie de la palmeraie la perte de 15 000 palmiers. Le DSA présent à cette rencontre réfute ces chiffres et dit s’être déplacé sur les lieux du sinistre qui a touché 5 hectares et détruit 20 palmiers-dattiers, seulement.
Le représentant de Béni-Yekhlef parle de l’insuffisance des grains, d’engrais et de pesticides et de l’absence de l’assistance technique. Il affirme que les agriculteurs de la région ont demandé des plants d’orangers et qu’ils ont obtenu des plants d’oliviers, et que le matériel du système de goutte-à-goutte n’a été délivré que 9 mois après les plants. Les 12 jeunes qui ont bénéficié de 5 hectares, chacun, n’ont pas, jusqu’à présent, obtenu les actes de concession, de même que le périmètre agricole qui leur a été alloué n’a ni chemin d’accès ni raccordement au réseau d’électrification rurale. Le représentant des agriculteurs d’Agdal déplore le fait que la wilaya de Béchar ne soit pas déclarée sinistrée, lors des dernières intempéries qui ont surpassé celles de 2008, en ampleurs et en dégâts causés aux terres agricoles et au cheptel. Il demande la protection de la palmeraie par la construction de berges.
Messaoud Ahmed

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