L’année 2025 commence dans la continuité de 2024 pour l’entité d’occupation israélienne, marquée par une escalade brutale des raids aériens ciblant les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux, les systèmes de santé, les refuges et les centres de l’UNRWA à Ghaza. Le bilan dans le secteur dépasse désormais
45 000 martyrs, dont une majorité écrasante d’enfants, de femmes et de personnes âgées.
Parallèlement, les crimes de guerre de l’occupation se poursuivent en Cisjordanie occupée, dans le sud du Liban, ainsi que dans la zone tampon sur le Golan syrien occupé. Des frappes ont également visé des sites militaires dans la province d’Alep, en Syrie. Ces attaques interviennent sur fond de blocage des négociations avec la résistance palestinienne au sujet d’un retrait et d’un échange de prisonniers, tout en cherchant à couvrir les agressions des colons contre les Palestiniens. L’armée de l’occupant sioniste avait détruit hier plusieurs immeubles résidentiels dans le nord et le sud de la ville. Les bombardements ont également touché le nord-ouest de Rafah, dans le sud de Ghaza. De son côté, la presse palestinienne continue de subir des attaques systématiques. Selon le syndicat des journalistes palestiniens, 84 violations, agressions et crimes ont été recensés contre des journalistes au cours du mois dernier, notamment à Ghaza. Dix journalistes ont été exécutés en décembre, dont cinq lors d’une frappe brutale visant un véhicule de diffusion en direct. Par ailleurs, huit membres des familles de journalistes ont été tués, trois maisons ont été détruites, et cinq journalistes ont été grièvement blessés par des éclats d’obus et des tirs. Le syndicat a également déploré d’autres agressions : 20 journalistes ont été retenus ou empêchés de couvrir des événements, sept ont été arrêtés, et 11 incidents de tirs directs ont été recensés. Dix journalistes ont été violemment battus, tandis que trois ont vu leurs équipements détruits ou confisqués. Ces actes ont eu lieu à la fois en Cisjordanie occupée et à Ghaza. Le rapport évoque également des menaces armées directes, des intoxications au gaz lacrymogène, des procès iniques, des amendes financières, des interdictions de voyager, des interrogatoires et des tentatives de collision avec des véhicules. Le syndicat continue de plaider au niveau international pour protéger les journalistes et dénoncer les crimes de l’occupation. Selon des sources médicales, le nombre de martyrs à Ghaza depuis le début de l’agression israélienne, le 7 octobre 2023, s’élève à 45 805, en majorité des femmes et des enfants. Le nombre de blessés dépasse les 109 000, tandis que des milliers de corps restent coincés sous les décombres. Au cours des dernières 24 heures, les forces de l’occupation ont commis cinq massacres contre des familles, causant la mort de 88 personnes et en blessant 208 autres. Les équipes de secours et de défense civile peinent à accéder aux victimes en raison de l’intensité des frappes et des destructions massives. L’année 2025 s’annonce tragiquement comme une continuité des atrocités de l’occupation israélienne, dans un contexte de silence et d’inaction internationale face à ces crimes de guerre flagrants.
20 arrestations en 24 heures
Les forces de l’occupation sioniste ont arrêté au moins 20 Palestiniens, parmi lesquels des enfants et d’anciens prisonniers, dans plusieurs gouvernorats de la Cisjordanie occupée, au cours des dernières 24 heures. Ces arrestations massives, dénoncées par un communiqué conjoint de la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens, surviennent alors que l’occupation intensifie ses campagnes de répression, sur fond de génocide en cours contre le peuple palestinien à Ghaza depuis 457 jours. Selon le communiqué, les arrestations ont touché les gouvernorats d’El Khalil, Beit Lehm, Tulkarem, Ariha, Ramallah et ElQods occupée. Parmi les cas signalés, les forces de l’occupation ont pris d’assaut des domiciles dans ces régions, procédant à des perquisitions violentes et détruisant des biens personnels. À Ariha, dans le camp de réfugiés d’Aqbat Jabr, deux anciens prisonniers, Khaled Azeddine Abou Diya et Oday Khalil Saïd Kamal, ont été arrêtés après que leurs maisons aient été envahies et fouillées par les forces israéliennes.
À El-Khalil, cinq Palestiniens ont été arrêtés, notamment deux frères âgés de 17 et 18 ans, dans la localité de Beït Ommar, au nord du gouvernorat. En parallèle, des affrontements violents ont éclaté entre les combattants de la résistance palestinienne et les forces d’occupation dans plusieurs secteurs de Jénine et de Naplouse. La branche de Jénine des Saraya Al-Qods a annoncé, ce dimanche, que ses combattants avaient pris pour cible les forces israéliennes dans la localité de Maythalon, au sud de Jénine, infligeant des pertes à l’ennemi avec des tirs nourris. Lors de l’incursion, un blessé palestinien a été arrêté par l’occupation après le siège d’une maison dans le village. Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont également confirmé la mort en martyr de Hassan Ali Rabaïa, un de leurs commandants de terrain, lors d’un échange de tirs intense avec les forces israéliennes dans la même localité. À Naplouse, les forces d’occupation ont pénétré dans la ville dès l’aube par plusieurs axes, encerclant la vieille ville et imposant un blocus militaire autour du rond-point des martyrs et de l’hôpital national. Des affrontements acharnés ont éclaté, au cours desquels les combattants palestiniens ont utilisé des armes automatiques et des explosifs artisanaux. Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté avoir traité quatre blessés par balles, évacués vers l’hôpital. Les incursions israéliennes ont également visé les gouvernorats de Tulkarem et d’El Khalil. À Tulkarem, deux citoyens, Ibrahim Jamal Sabarini et Ahmed Moustafa Assass, ont été arrêtés après des descentes à leur domicile. À El-Khalil, les forces d’occupation ont arrêté cinq personnes, parmi lesquelles Mohammed et Ibrahim Walid Sabarna, âgés de 17 et 18 ans, ainsi que trois autres habitants de la région sud de la ville. Le rythme des arrestations et des incursions militaires dans la Cisjordanie occupée ne cesse de s’intensifier, accompagné de violations systématiques des droits humains. Ces pratiques font partie d’une stratégie plus large visant à réprimer la résistance palestinienne et à terroriser les populations civiles. Face à cette escalade, les organisations palestiniennes appellent la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux crimes de guerre commis par l’occupation sioniste et garantir la protection des droits fondamentaux du peuple palestinien.
Incursions sionistes sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa
Des colons et des soldats sionistes ont pris d’assaut, ce dimanche, l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, située dans la ville occupée d’El-Qods. Les colons ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée par la porte des Maghrébins, formant des groupes successifs. Ils ont mené des marches provocatrices dans les cours de la mosquée et effectué des rituels talmudiques, le tout sous la protection de la police d’occupation sioniste. Auparavant, des dizaines de soldats sionistes avaient également envahi l’esplanade de la mosquée et parcouru ses cours, poursuit la même source. Depuis le début de l’agression sioniste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, en octobre 2023, les forces d’occupation ont renforcé les mesures restrictives aux portes de la mosquée Al-Aqsa ainsi qu’aux entrées de la vieille ville d’El-Qods.
L’UE réaffirme son refus de reconnaître toute souveraineté sioniste sur les territoires palestiniens occupés en 1967
L’Union européenne (UE) a réaffirmé sa position ferme de ne pas reconnaître la souveraineté de l’entité sioniste sur les territoires palestiniens occupés et annexés en 1967. En réponse à une question de la présidente de la Commission des relations avec la Palestine du Parlement européen, Lynn Bonline, portant sur l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) du 19 juillet 2024, qui a déclaré l’occupation sioniste de la Palestine illégale au regard du droit international, le commissaire européen Marosh Chevtchou a précisé que l’Union européenne avait décidé d’exclure les produits en provenance des colonies sionistes, établies sur les territoires palestiniens occupés depuis 1967, des préférences commerciales de l’UE. Chevtchou a ajouté que l’UE avait récemment lancé des discussions concernant les conséquences de l’avis consultatif de la CIJ, avec pour objectif de prendre des mesures supplémentaires afin de soutenir le respect du droit international. De son côté, la vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kalas, a répondu à une deuxième question de Mme Bonline concernant la position de l’UE sur les actes de génocide commis par l’entité sioniste à Ghaza depuis le 7 octobre 2023. Elle a réaffirmé l’engagement de l’UE envers le droit international humanitaire et sa position constante en faveur de la protection des civils et de la garantie de l’accès humanitaire. Kalas a également souligné que l’UE avait déjà imposé des sanctions contre les colons sionistes impliqués dans des crimes avérés.
Le président de la Colombie annonce une position décisive sur les violations des droits humains en Palestine
Pour la première fois de son histoire, la Colombie a été élue au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, un organe chargé de promouvoir et protéger les droits humains à travers le monde. Suite à cette annonce, le président colombien Gustavo Petro a affirmé sur son compte de la plateforme « X » que son pays adopterait « une position précise et décisive face aux violations systématiques des droits de l’Homme commises par Israël en Palestine ». En rejoignant le Conseil des droits de l’Homme, la Colombie a réitéré son engagement à prendre des mesures fermes concernant les violations des droits humains perpétrées par Israël à Ghaza et en Cisjordanie.
Gustavo Petro a également exprimé son intention de soutenir la libération de l’ancien président péruvien Pedro Castillo, destitué et emprisonné après un coup d’État soutenu par les États-Unis en 2022. Le président colombien a ajouté que son pays œuvrerait pour renforcer ses relations avec son voisin, le Venezuela, à travers des accords politiques bilatéraux. En mai dernier, Gustavo Petro avait déjà pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec Israël, accusant le gouvernement d’occupation et son président de commettre un génocide à Ghaza.
M. Seghilani