Poursuivi dans l’autre l’affaire dite « Istimraria TV », liée à l’acquisition douteuse d’équipements par l’homme d’affaires Ali Haddad, la chambre d’accusation du tribunal de Sidi-M’hamed, à Alger, a confirmé, hier, la mise sous mandat de dépôt de Saïd Bouteflika, frère de l’ex-président de la République. En effet, l’homme déjà condamné à 15 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida dans l’affaire d’ « atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’État », ne risque pas de quitter la prison de sitôt. Dans cette nouvelle affaire où le tribunal de Sidi-M’hamed a prononcé, il y a dix jours, le mandat de dépôt à son encontre, Saïd Bouteflika est accusé de « trafic d’influence », « abus de fonction », « interférence dans le travail de la justice ». Dans le détail, la justice reproche à l’ancien conseiller et frère du Président d’avoir intervenu auprès de membres du gouvernement au profit d’Ali Haddad (condamné dans le cadre de plusieurs dossiers de corruption), en leur donnant des instructions par téléphone afin de l’aider à accomplir les formalités administratives pour l’acquisition à l’étranger d’équipements liés à Istimraria TV. À noter que ce projet de télévision était destiné à la campagne électorale en faveur d’un cinquième mandat pour l’ex-président déchu. La mise sous mandat de dépôt confirmée contre le frère cadet de Bouteflika va certainement révéler les dessous de ce dossier, dont il est également question pour le tribunal de Sidi-M’hamed de lever le voile sur une affaire de « blanchiment d’argent ». Il y a lieu de rappeler que Saïd Bouteflika a écopé, septembre 2019, de 15 ans de prison ferme dans le dossier d’ « atteinte à l’autorité de l’Armée et complot contre l’autorité de l’État ». Toutefois, la Cour suprême a décidé d’accepter le recours des accusés et aura à reprogrammer prochainement le procès.
F. G.
