Le Secrétariat général de la Ligue arabe a exprimé sa réserve face aux remarques « excessives » et » indécentes » du représentant du royaume de Mohammed VI, à l’égard du Secrétariat et de son personnel, après les avoir accusés de « falsification « , de la carte du monde arabe, que le Maroc espérait voir celle-ci illustrer l’espace géographique du royaume en incluant le Sahara occidental.
Suite à un vif débat sur le thème « Carte du monde arabe », adopté par la Ligue arabe le 9 février au Caire lors de la réunion ministérielle du Conseil économique et social, le chef de la délégation marocaine a accusé le Secrétariat général de la Ligue des États arabes de « falsification », une position qui a été rejetée et qui a provoqué un étonnement et le refus de toutes les délégations participantes, des comportements du diplomate marocain, dépassant les lignes rouges des us du monde diplomatique, pour imposer, ne serait-ce sur une carte géographique. L’approche de la realpolitik de Rabat, et du fait accompli, de son occupation illégale, selon l’Onu et l’UA, du Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique. Le Secrétariat général de la Ligue arabe a réaffirmé son engagement en faveur de « l’impartialité et du professionnalisme », soulignant qu’il « ne cherche aucun problème avec aucun État membre » et espère que tous s’engagent à avoir “un dialogue correct » entre les États et le Secrétariat. Rabat, semble avoir oublié, que ses soutiens au sein de l’Union européenne, ne lui ont pas été d’un grand secours, dans sa colonisation, avec la décision de justice de la Cour européenne sommant les pays de l’UE, de ne pas promouvoir la politique coloniale au Sahara occidental, en incluant les territoires sahraouis dans les Accords UE -Rabat.
Pensant que sur la scène arabe, elle peut décrocher des victoires diplomatiques en faveur de son occupation au Sahara occidental, au sein de la Ligue arabe, en adoptant une posture, contre laquelle le SG a vite réagi, en remettant les pendules à l’heure, le royaume marocain est obligé de se contenter de l’entité sioniste, de ses responsables et ses lobbies, pour brandir, une carte géographique sur le territoire marocain incluant le Sahara occidental, ce qui est une posture propre et conforme, à un système colonial, en Palestine. Rabat qui a normalisé ses relations avec l’entité sioniste et conclut des accords militaires et sécuritaires avec les responsables militaires et politiques, des assassinats du peuple palestinien, durant plus de sept décennies, n’aura pas de difficulté, à brandir, la carte géographique d’une Palestine amputée par la colonisation sioniste et l’extension continue des colonies. Preuve en est le silence radio et l’immobilisme du Comité d’El Qods que préside le Roi Mohamed VI sous les conseils du sioniste Andrey Azoulay, l’autre locataire officiel du Palais royal, depuis l’ère du Roi Hassan II. Pour fermer la parenthèse et la porte définitive de ses tentatives marocaines, au sein de l’espace de La ligue arabe, est ses organes, appelés plus qu’avant à être plus concentrés sur les préoccupations des peuples de la région et en premier la lutte du peuple palestinien, conformément aux directives du Secrétaire général, le Secrétariat a réaffirmé son «impartialité et son respect de tous», et à Rabat d’admettre ses limites géographiques reconnues, mondialement comme le stipule l’institution onusienne et donc aussi, la Ligue arabe et ses organes.
Karima Bennour
