Accueil ACTUALITÉ ABSORPTION DE L’ARGENT DE L’INFORMEL : Le gouvernement mise sur le e-paiement

ABSORPTION DE L’ARGENT DE L’INFORMEL : Le gouvernement mise sur le e-paiement

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L’absorption de la masse monétaire en circulation dans le secteur informel est présentée comme un motif suffisamment fort pour accélérer le développement de l’économie numérique et du paiement électronique, qui connaissent des retards évidents dans notre pays. Il est évident que le développement des services et moyens de paiement électroniques et l’émergence du commerce électronique contribueront à limiter la marge d’activité du secteur informel.

Intervenant ce jeudi au Centre international de conférences (CIC), à l’ouverture de la cérémonie de signature de l’accord portant lancement de l’interopérabilité des systèmes de paiement électronique entre Algérie Poste et le Réseau interbancaire, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, a appelé tous les acteurs à appuyer efficacement  cette démarche visant à rétablir la confiance des citoyens dans les institutions financières et bancaires et dans les systèmes de paiement qui doivent être faciles, rapides et efficaces et sécurisés.
Le constat  de la prolifération du secteur informel avec ses conséquences négatives sur l’économie nationale est établi depuis longtemps. Il y a quelques mois, en avril 2021, lors de sa rencontre périodique avec les médias, le Président Abdelmadjid Tebboune avait estimé que le montant des fonds en circulation dans le marché parallèle oscillerait entre 6 000 et 10 000 milliards de dinars, tout en admettant que nul n’en détient le chiffre exact. Il avait exclu le changement de la monnaie nationale pour drainer les fonds en dehors du circuit bancaire, car  « sans résultat », avait-il expliqué, car un changement de la monnaie nationale « entraînerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards ».
La récupération des fonds disponibles dans le marché informel, pour les réintégrer dans le circuit officiel est inscrite dans les objectifs du gouvernement qui s’est engagé à mettre en place les mécanismes et les outils nécessaires à même de capter toutes les ressources de ce secteur et les ramener vers les circuits légaux de l’économie. Le renforcement de l’intégration du secteur informel dans le circuit légal est considéré comme un des leviers de la relance économique. Dans ce but, au titre des perspectives de développement des activités du commerce intérieur, il est prévu la généralisation du paiement électronique. Seulement, le paiement électronique exige que les flux d’internet soient améliorés et renforcés, notamment dans les institutions financières.
En septembre dernier, lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux, le Président Tebboune avait averti qu’il serait « intransigeant » par rapport au problème de coupures d’internet, parce que « l’Algérie se dirige vers l’économie numérique et ne saurait aller de l’avant sans un débit efficient ». Il estimait que le problème de débit d’internet est scandaleux : « Le pays qui se dirige vers l’économie numérique, le e-commerce et le e-paiement ne saurait avancer à pas sûrs sans un débit internet fort et efficient », avait-il affirmé. Plus récemment, au début de ce mois de décembre, en conseil des ministres, le Président Tebboune a ordonné le développement de nouveaux câbles maritimes internationaux pour se connecter à Internet avec les pays européens. Il a également demandé le remplacement des câbles en cuivre par la fibre optique, dès que possible. Le gouvernement travaille dans ce sens, en améliorant la connexion internet au profit des citoyens, des opérateurs économiques et des administrations publiques et en  intensifiant le réseau des télécommunications pour élargir l’accès au réseau Internet haut et très haut débit, a fait savoir le Premier ministre. Le chantier du paiement électronique prend l’allure d’un grand défi pour le gouvernement, au vu de la qualité des ressources humaines et du niveau d’organisation qu’il exige.
M’hamed Rebah 

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