Le manque d’équipements dans certains établissements ainsi que l’absence de transport scolaire dans les régions enclavées privent beaucoup d’enfants de rejoindre les bancs d—-e l’école. 15 jours après de la rentrée scolaire, les dysfonctionnements persistent, prenant en otage de nombreux élèves, notamment des cycles primaire et moyen où la situation est, faut-il le dire, «catastrophique».
Bien que les associations de parents d’élèves ainsi que les syndicats du secteur de l’Éducation ne cessent de dénoncer, depuis la rentrée scolaire 2018/2019, l’état des écoles en appelant constamment les instances concernées à intervenir, l’on continue de constater que les choses n’ont toujours pas changé.
Dans la capitale, comme ailleurs, beaucoup d’élèves n’ont toujours pas pu entamer les cours comme le restant de leurs camarades pour plusieurs raisons. À l’Est d’Alger, l’on citera le cas de l’établissement de l’enseignement moyen (Ibn El Khatib) dans la localité de Rouiba, où les parents d’élèves se sont plaints de l’absence d’équipements dans les classes (5) et (6) de première année moyenne.
Ces deux salles de cours ne contiennent ni tables, ni chaises, ce qui pousse les élèves à faire des allers-retours chaque jour sans que le problème ne soit réglé. En attendant que la direction de l’éducation d’Alger-Est prenne en charge la requête envoyée par le chef de cet établissement, les élèves accumulent du retard dans le programme, ce qui inquiète, surtout, leurs parents.
L’absence de transport scolaire menace, également, la scolarité des enfants, notamment, ceux en bas âge du palier primaire.
À la wilaya d’El Oued, à titre d’exemple, les habitants du village (Dmitha) dans la commune de Guemar ont carrément pris la décision d’interdire à leurs enfants de se rendre à l’école située à 3km loin de chez eux.
Pour les autres, le déplacement est un véritable parcours de combattant surtout qu’ils sont obligés d’y rester pour la pause de midi, ce qui met leur sécurité en danger à l’extérieur de l’établissement. Le secrétaire général du SATEF avait, dans le même cadre d’idées, relevé, en ce qui concerne la surcharge des classes, que la solution entreprise par la tutelle d’installer des chalets provisoirement n’a pas tout a fait réglé le problème. En effet, il a affirmé que certaines wilayas n’ont toujours pas reçu ces chalets sensés abriter les élèves pour une période bien déterminée.
C’est notamment le cas au Sud du pays. Il a également évoqué le manque d’encadreurs dans plusieurs écoles. Entre autres à Djelfa, Tebessa, Mila, Chlef où beaucoup d’enseignants et d’encadreurs n’ont pas reçu leur affectation. C’est le cas de trois lycées à Mila n’ayant pas repris les cours en raison de l’absence totale d’encadreurs.
À Relizane, par contre, avait-il fait savoir, les élèves ont été reçus dans un établissement d’enseignement moyen (CEM) non achevé.
Ania Nait Chalal