La ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, a souligné que l’investissement n’atteint son véritable impact économique que s’il est intégré dans un système intégré de production et de commercialisation, insistant sur le rôle central de son ministère dans la régulation de la relation entre la production, la distribution et la consommation, et la garantie de la stabilité et de l’équilibre du marché.
Lors d’une journée d’étude sur la substitution aux importations organisée par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, elle a expliqué que le rôle du secteur ne se limite pas au contrôle et à la régulation des prix, mais s’étend à l’orientation de l’investissement en s’appuyant sur des outils réglementaires, commerciaux et numériques permettant de diagnostiquer les déséquilibres et de lire les indicateurs de l’offre et de la demande. Dans ce contexte, Amel Abdellatif a indiqué que le secteur adopte une approche technique basée sur l’analyse du marché, comprenant le suivi de la structure de l’offre et de la demande, l’identification des lacunes de production, notamment pour les produits de grande consommation, l’évaluation des capacités de stockage, de distribution et de logistique, et l’analyse de la formation des prix à travers les différents maillons de la chaîne de valeur, ce qui permet d’orienter les investissements vers les secteurs prioritaires.
36 000 nouvelles entreprises créées entre 2020 et 2025
La ministre a également révélé que le recensement économique mené par le secteur au début de cette année est un outil stratégique pour surveiller les capacités de production réelles et les énergies inexploitées, et pour construire une base de données nationale actualisée et fiable permettant d’orienter l’investissement de manière rationnelle et réfléchie, en particulier vers les secteurs capables de créer de la valeur ajoutée, de réduire les importations et de renforcer la sécurité d’approvisionnement du marché national.
Elle a affirmé à cet égard que les données actualisées du tissu économique national montrent que la période allant de 2020 à 2025 a connu un développement remarquable, avec la création d’environ 36 000 nouvelles entreprises, notamment dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, des industries électriques, électroniques et électroménagers, des industries de transformation, ainsi que de l’industrie pharmaceutique et des industries alimentaires, ce qui reflète la dynamique croissante de l’investissement productif. La ministre a ajouté que cette dynamique a également été renforcée grâce aux mesures contenues dans les lois de finances successives, qui ont inclus des exonérations fiscales et douanières, et un soutien aux industries de transformation, aux startups, à la recherche et développement, et à l’approfondissement de l’intégration locale, ce qui renforce l’attractivité de l’investissement productif et sa durabilité.
« La numérisation pour protéger le pouvoir d’achat »
Concernant la régulation du marché, la ministre a souligné que l’orientation de l’investissement passe inévitablement par la modernisation des réseaux de distribution, le développement des espaces commerciaux, l’encouragement de l’investissement dans les grandes surfaces, et le renforcement du lien direct entre producteurs et distributeurs, tout en réduisant les intermédiaires informels. Elle a également affirmé la poursuite de la généralisation des outils numériques pour le suivi des produits de grande consommation, le contrôle des flux commerciaux et la maîtrise des prix, afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et de fournir des indicateurs précis pour orienter l’investissement.
Ania N.














































