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À quelques jours de l’Aïd El-Adha : hausse sensible des prix des fruits et légumes à Chlef

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Pour ne pas déroger à la règle, la mercuriale a pris « des ailes » à quelques jours de l’Aid El-Adha, franchissant un nouveau cap dans sa folle flambée des prix. En effet, les marchands de fruits et légumes ont, subitement, annoncé la couleur à travers une augmentation des prix de leurs produits qui a donné le tournis aux ménagères. Cette énième hausse des prix, qui va crescendo, intervient à une période où les pères de famille doivent faire face aux dépenses liées aussi bien à l’achat du mouton que celles des fournitures scolaires et habits pour leur progéniture. Toutefois, il faut noter que la valse des prix pratiqués dans les marchés de la ville ne semble plus surprendre. C’est presque une seconde nature chez nos commerçants, à la veille de chaque fête les prix flambent. Toujours est-il, presque tous les fruits et légumes sont touchés de plein fouet par cette aberrante augmentation des prix. La pomme de terre était proposée entre 50 et 55 DA, (35 et 45 Da auparavant) la courgette à 130 DA, les navets et les carottes, à 120 DA, les haricots verts à 140 DA le kilo ; la laitue à 120 Da, la tomate à 100 DA (contre 40 Da il y a à peine une dizaine de jours) le poivron à 100 Da et l’oignon à 60 DA. Quant aux fruits c’est le même constat. La pomme locale vaut entre 100 et 120 DA le kilo, les poires locales entre 100 et 130 DA (de très bonnes qualités et saveur), alors que son prix était de 70 DA, il y a une semaine. Les bananes sont à 180 DA. Le raisin entre 120 et 200 DA le kilo pour la muscat. Les prix des viandes restent stables, mais hors de portée des petites bourses, faut-il le souligner, sauf pour le poulet qui est proposé à 260 Da le kilo. La viande d’agneau est affichée à 1 200 DA, voire 1.300 le kilo, pour les parties nobles, alors que celle du bœuf est entre 1.000 et 1.400 DA. Sur la hausse des prix, les marchands évitent de s’étaler sur la question et n’hésitent pas à nous rétorquer : « Pourquoi vous nous interrogez, allez demander au marché de gros », diront-ils. Les petites bourses, notamment, souffrent le martyre, quotidiennement, pour espérer faire quelques emplettes mais finissent, tout de même par acheter, mais en petites quantités. De toute évidence il apparait à la lumière de cette flambée des prix qui n’a épargné aucun produit de consommation ,effets vestimentaires ou fournitures scolaires, de nombreux foyers algériens seront contraints de ne pas accomplir le rituel du sacrifice du mouton. Comme chaque année à la veille des fêtes religieuses et en l’absence d’une politique de régulation et de protection des consommateurs, les chefs de famille se retrouvent livrés à eux-mêmes. Les autorités semblent incapables de réguler le marché des fruits et légumes, laissant le consommateur livré à la seule loi ultralibérale de l’offre et de la demande. En cette période, c’est le paradoxe même, les produits de saison ont connu une hausse malgré une production abondante. Les bourses moyennes n’arrivent pas à comprendre les raisons de cette flambée depuis plusieurs jours et les assurances des pouvoirs publics ne sont plus convaincantes.

Bencherki Otsmane

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