C’est aujourd’hui que le bureau fédéral, qui se réunira en sessions ordinaire, tranchera sur les doléances des présidents des clubs des deux premières ligues professionnelles, notamment en ce qui concerne le mercato hivernal.
En effet, les présidents de club des Ligues 1 et 2 se sont réunis mercredi passé avec le patron de la LFP, Abdelkarim Medouar, afin d’évoquer la situation financière chaotique des clubs.
La réunion en question a vu la présence du président de la Chambre de résolution des litiges, Youcef Hamouda. C’est le président de la LFP, Abdelkarim Medouar, qui lui a demandé d’assister à cette réunion, vu qu’il savait que les présidents de club allaient demander la levée de l’interdiction de recrutement pour le prochain mercato hivernal.
Parmi les points évoqués lors de cette réunion, la demande de la majorité des présidents consistant à revoir le système de professionnalisme. Ils ont demandé l’annulation de la formule de club commercial et de passer à celle de club sportif. Une doléance que le président de la LFP a promis d’adresser aux plus hautes autorités du pays.
Cette doléance est motivée évidemment par cette situation financière très critique que connaissent les clubs, endettés jusqu’au cou.
Mais aussi paradoxal que cela puisse paraitre, et malgré cet état de fait et ce tableau sombre, les présidents en question ont surpris plus d’un en revendiquant tout simplement l’augmentation du nombre des joueurs à recruter lors du mercato hivernal, qui a débuté dimanche, pour le porter à cinq au lieu de trois.
Cela se passe au moment où la majorité d’entre eux ont des dettes énormes au niveau de la CRL. Cela n’a pas empêché les présidents à demander à Medouar d’intervenir auprès du président de la FAF Zetchi lors du BF d’aujourd’hui pour augmenter le nombre de recrues au mercato hivernal.
On sera d’ailleurs curieux de connaitre la réaction du BF, notamment son président Zetchi, qui n’a pas été tendre, récemment, avec les présidents des clubs.
En effet, le patron du football algérien a adressé un message aux présidents et responsables des clubs afin d’avoir la bonne gestion. «Ce n’est pas normal de continuer à dépenser autant d’argent sur les salaires des joueurs sans qu’il ait des résultats concrets en fin de saison», a-t-il dit.
Le président de la FAF a ajouté : «Etre un club professionnel ne veut pas dire dépenser 90 % ou 95 % du budget du club dans les salaires des joueurs. Ce n’est pas ça le professionnalisme. Le MJS a promis des sociétés aux clubs des Ligues 1 et 2. Cela dit, il faut savoir que les choses vont se faire de manière progressive. Mais j’insiste pour que les responsables revoient leur façon de gérer leurs clubs. Légalement, nous n’avons pas le droit d’interdire aux clubs d’octroyer des salaires fous aux joueurs.
Pourquoi les clubs n’instaurent-ils pas des règlements intérieurs pour planifier les salaires des joueurs, auxquels ne sont pas obligés d’accorder des salaires faramineux ?
Ils peuvent faire confiance à leurs jeunes. Je suis convaincu qu’il existe des talents dans chacune de nos équipes de jeunes. À titre d’exemple, tout le monde parle aujourd’hui de Boussouf (NDLR, étoile montante de l’ES Sétif). Pourtant, nous connaissons tous la valeur de ce joueur depuis quelques années déjà.»
Hakim S.
