La guerre se poursuit à Ghaza avec une intensité dévastatrice. Selon les derniers chiffres du ministère palestinien de la Santé, le nombre de martyrs s’élève désormais à 54 056, tandis que 123 129 personnes ont été blessées depuis le début de l’offensive israélienne, le 7 octobre 2023.
Rien que durant les dernières 24 heures, 79 personnes ont été tuées et 169 autres blessées lors de bombardements israéliens qui ont visé des écoles, des maisons, des camps de réfugiés et des abris pour déplacés.
Ces attaques ont touché toutes les régions du territoire, du nord au sud, causant des pertes humaines considérables et des destructions massives. Dans les quartiers de Cheïkh Radwan, al-Tuffah, al-Zahra ou encore Khan Younès, les bombardements israéliens ont frappé directement des habitations civiles, des lieux de refuge et même des installations humanitaires. À Jabalya, Beït Lahia, Maghazi et Nusseïrat, les frappes ont détruit des immeubles entiers, piégeant de nombreux civils sous les décombres. Les équipes de secours et de la défense civile peinent à accéder aux zones touchées, notamment dans le nord de la bande de Ghaza, en raison de l’intensité des attaques. Le désastre humanitaire prend une ampleur sans précédent. L’UNRWA indique que seulement six de ses vingt-deux centres de santé restent opérationnels dans l’ensemble du territoire. Les fournitures médicales essentielles sont quasiment inexistantes, et les blessés affluent chaque jour dans des hôpitaux déjà saturés et endommagés. L’ONU a dénoncé l’inefficacité et la distraction causées par les mécanismes de distribution de l’aide mis en place par certaines organisations américaines, insistant sur la nécessité urgente d’ouvrir tous les points de passage vers Ghaza, de garantir la sécurité des convois humanitaires et d’accélérer les permis d’acheminement de nourriture et de médicaments. Depuis le 2 mars 2025, Israël maintient la fermeture des points d’entrée, empêchant l’arrivée des produits alimentaires, médicaux et des biens de première nécessité. Cette politique contribue directement à l’aggravation de la crise humanitaire. La municipalité de Ghaza tire également la sonnette d’alarme : plus de 250 000 tonnes de déchets se sont accumulées dans la ville, faute de moyens pour assurer le ramassage, ce qui laisse présager une catastrophe sanitaire et environnementale imminente. Parallèlement, les opérations militaires israéliennes ont provoqué des déplacements massifs de population. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, environ 180 000 personnes ont été déplacées de force à l’intérieur de la bande de Ghaza entre le 15 et le 25 mai, rejoignant les centaines de milliers d’autres déjà en fuite depuis le début du conflit. Face à cette situation tragique, la résistance palestinienne appelle à trois journées de colère mondiale les vendredi, samedi et dimanche à venir. Cette mobilisation vise à exprimer une solidarité internationale avec les civils de Ghaza et à dénoncer l’extermination méthodique dont ils sont victimes, notamment les femmes et les enfants. L’appel vise également à condamner les politiques de famine imposées par le blocus et les destructions ciblées d’infrastructures civiles. La guerre lancée par Israël le 7 octobre 2023 a déjà provoqué plus de 173 000 morts et blessés, selon les autorités sanitaires de Ghaza. Parmi eux, une majorité sont des femmes et des enfants, tandis que plus de 11 000 personnes sont toujours portées disparues, vraisemblablement ensevelies sous les décombres. Malgré les appels répétés à un cessez-le-feu et à une enquête internationale, la communauté internationale reste largement paralysée, incapable de faire respecter le droit international humanitaire ou de contraindre Israël à cesser ses attaques. Alors que les bombes continuent de s’abattre sur les civils de Ghaza, les voix s’élèvent dans le monde pour dénoncer l’inaction des institutions internationales et l’impunité persistante dont bénéficie Israël. De nombreux observateurs qualifient désormais cette guerre de génocide, soulignant l’urgence d’une action décisive pour sauver ce qui peut encore l’être.
M. Seghilani