La lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme nécessite la mise en place de stratégies efficaces adaptées aux besoins des populations, a affirmé dimanche à Alger, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
«Il faut mettre en place des stratégies de lutte efficaces et surtout adaptées aux besoins des populations locales notamment celles confrontées à toutes sortes de pauvreté et de précarité », a déclaré le responsable à l’occasion des « Troisièmes conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent », placées sous le thème « investir dans la paix et la prévention de la violence dans la région sahélo-saharienne».
Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse en Algérie, Mme Muriel Berset Kohen, a indiqué dans sa communication que « sans nier la nécessité d’une approche sécuritaire pour lutter contre le terrorisme, l’expression de la part des gouvernants d’une volonté politique claire et globale est indispensable pour la mise en place de mesures efficaces de prévention».
La diplomate qui a salué par ailleurs l’effort de l’Algérie au sein des Nations unies pour décréter « Une journée internationale du vivre ensemble en paix », célébrée pour la première fois le 16 mai dernier, a estimé que cette rencontre constitue « une belle richesse pour promouvoir la prévention de la violence extrême et cheminer vers le vivre ensemble en paix ». De son côté, le représentant de l’Institut international pour la Paix, Youssef Mahmoud, a plaidé pour « une approche préventive » dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Pour rappel, la rencontre est organisée, avec le soutien de l’Algérie, par le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), l’Institut international pour la paix (IPI), le Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse (DFAE) et du Centre africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme de l’Union africaine (CAERT). Une soixantaine de participants, issus de la région Sahel-Sahara (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale), prennent part à ces Conversations, notamment des dirigeants politiques et parlementaires, des représentants de la société civile (notamment des associations de femmes et de jeunes), des autorités religieuses et traditionnelles, des chercheurs, des représentants des forces de défense et de sécurité, des médias (dans leurs capacités d’experts), ainsi que des gouvernements et des organisations régionales et internationales.
R. C.