La troisième édition des «Conversations régionales pour la Prévention de l’extrémisme violent» consacrée à la région sahélo-saharienne, ouvre ses travaux de deux jours, ce matin à Alger, au siège du ministère des Affaires étrangères, par les allocutions des responsables des institutions et organismes impliqués dans la tenue de ce rendez-vous, en Algérie, en vue de créer un espace et une synergie de réappropriation de l’approche de la prévention de la violence dans l’espace sahélo-saharien. La rencontre qui verra la présence de plus d’une soixantaine de participants africains, responsables politiques, parlementaires, chercheurs, experts, représentants des forces de la défense et de sécurité, de la société civile, et des autorités religieuses, venus d’Afrique Centrale, du Nord et de l’Ouest, entame ce matin ses travaux, par les allocutions de hauts responsables d’Institutions et de Centre de recherches, initiateurs du rendez-vous d’Alger, de la 3eme Éditions des Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent, consacrée à la région sahélo-saharienne. Il sera question, selon le programme annoncé par le ministère des Affaires étrangères, des discours du représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Mohamed Ibn Chambas, de l’ambassadeur de Suisse en Algérie, Muriel Berset Kohen, de Youcef Mahmoud, Senior Advisor de l’International Peace Institut (IPI), de Larry Gbevlo-Lartey, représentant spécial de l’Union africaine (UA) pour la Coopération antiterroriste et directeur du Centre africain d’Études et de Recherches sur le terrorisme (CAERT) et l’allocution du chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, qui marquera l’ouverture officielle des travaux de deux jours, à Alger, de la 3eme Éditions des Conversations régionales pour la prévention, à Alger. Il est à rappeler que la précédente édition des Conversations régionales pour la Prévention de l’extrémisme violent, tenue, à N’Djamena, du 31 mai au 1er juin 2017, consacrée à la thématique «Investir dans la paix et la prévention de la violence dans le Sahel-Saharien», les participants lors de la quatrième séance plénière des travaux de cette édition ont abordé la thématique «vers une approche régionale de la prévention de l’extrémisme violent» et aussi «les manifestations concrètes de l’extrémisme violent dans le Sahel-Saharien : Quel diagnostic font les acteurs régionaux, nationaux et locaux ?» lors de la seconde plénière de la 2eme édition de ces Conversations. À Alger, il sera certainement question lors des séances plénières de se pencher sur les meilleures voies et moyens pour la prévention de l’extrêmisme, via une approche qui s’appuie sur les réalités, les capacités et notamment la volonté politique des pays de cette région, à faire barrage à l’extrémisme, dont sont victimes en premier, faut-il le rappeler, les citoyens et les pays de la région sahélo-saharienne. Une approche appelée, selon les attentes des citoyens de la région, à intégrer dans la prévention de cette violence, notamment le traitement effectif des causes à l’origine, de l’extrémisme outre le règlement impératif des conflits et des crises, par voie politique, dans le respect des résolutions de l’ONU et enfin le soutien efficient au développement durable des pays pauvres de cette région africaine. Et c’est dans cette perspective que les stratégies locales, dont celle promue par Alger, aux niveaux national, régional et international devront bénéficier d’avantage de soutien et d’accompagnement des autres partenaires étrangers, car elles ont l’avantage de la proximité, de la légitimité des acteurs impliqués et de surcroît la spécificité des solutions préconisées et à apporter, en faveur de la préservation de la paix et la prévention de la violence. Le choix de la tenue à Alger des Conversations régionales pour la prévention de la violence, consacrée dans sa troisième édition, à la région sahélo-saharienne, reflète le rôle de l’Algérie, dans ses efforts, pour la préservation de la paix outre ceux consentis, pour le règlement des crises survenues, chez ses voisins, le Mali et la Libye. Aussi, le choix d’Alger n’est pas fortuit, au regard du thème retenu, pour ce rendez- vous annuel. Le pays étant une référence régionale et internationale, en matière de lutte contre le terrorisme et ses réseaux de ramification, cette expérience sera, encore une fois mise en lumière lors des plénières. L’extrémisme violent étant une problématique certes complexe mais la compréhension et l’analyse du phénomène, notamment des risques majeurs qu’il fait peser sur l’ensemble de la région, exigeant des espaces de rencontres, de concertations et d’échanges, notamment celles à l’initiative de l’Onu et de l’UA. Pour rappel, Le ministre Abdelkader Messahel, présidera avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, cette 3ème édition des «Conversations régionales pour la Prévention de l’extrémisme violent dans la région sahélo-saharienne ». Rendez-vous préparé avec le soutien bien sûr, du pays hôte, du Bureau des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le Sahel (UNOWAS), du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme de l’Union africaine (CAERT), de l’Institut international pour la paix (IPI), du Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse (DFAE).
Karima Bennour
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