Comme nous le disions précédemment, il est des périls sécuritaires insidieux dont peu de gens se rendent compte. Parmi ces dangers, invisibles, sournois, et somme toute, hautement nocif aussi bien pour l’individu que pour la société, le chaos des références.
En matière de religion, cette nocivité est d’autant plus grande qu’elle implique des réactions en chaîne. Depuis quelques années, la multiplication des sources doctrinales a créé des divergences théologiques, lesquelles ont créé des tensions dans la société, entre les individus et dans les rapports État-citoyen. Cela a abouti à une rupture de confiance entre le citoyen et ses institutions, une rupture dont les implications sont visibles sur l’ordre politique, économique et social.
Cette rupture, on peut l’apprécier déjà dans le peu de cas affiché par les citoyens dans la bancarisation de leur argent ou dans les petits gestes quotidiens. Un voisin, dont je ne peux mettre en doute la droiture, trouvait normale de frauder sur les compteurs d’électricité pour ne pas payer son dû à la fin du trimestre. Des comportements de rupture pareils, il y en a à la pelle, et c’est une aberration aussi bien sur le plan de la morale que sur celui de la probité et du civisme, avant d’être un cas juridique.
C’est certainement pour cela qu’il faut se concentrer sur la nécessité d’unifier les fetwas et mettre en avant des imams de grande valeur morale et intellectuelle, afin de fermer les porter aux références importés via des imams et autres téléprédicateurs qui pullulent sur le Net et sur les chaines satellitaires.
F. O.