Après avoir donné le chiffre moyen des tentatives d’infiltration de migrants, depuis les frontières sud du pays, dans le territoire algérien, le ministre de l’Intérieur Bedoui a fait, hier, une autre révélation toute aussi de taille.
Les services de sécurité ont arrêté des individus membres de réseaux de criminalité et lesquels sont poursuivis par la justice pour complot visant la déstabilisation de l’Algérie. Une information qui tranche avec la salve de critiques de certaines ONG à l’égard des autorités algériennes quant au traitement réservé aux migrants subsahariens. Intervenant en effet en marge d’une rencontre sur le plan 2018 de lutte contre les feux de forêt, le ministre Bedoui s’est senti en droit de répondre aux critiques faisant croire que l’Algérie ne respecte pas les droit humains des migrants à travers les opérations de rapatriements de ces populations dans leurs pays subsahariens d’origine. Au-delà de la situation de détresse dans laquelle se retrouvent ces personnes, dont le territoire national leur est offert en terre de transit, et puis d’accueil par la force des choses, l’Algérie a mis en garde contre les réseaux d’exploitation des migrants à des fins inavouées. Ce qui est légitime et souverain pour un Etat qui cherche à protéger son territoire contre les fléaux en présence sur la périlleuse bande frontalière du pays. «L’Algérie est un Etat souverain et elle ne tolère pas ceux qui badinent avec sa sécurité», réplique fort à ce propos le ministre Bedoui, qui avait, dans un passé récent évoqué que 500 tentatives d’infiltrations depuis les frontières du pays sont enregistrées quotidiennement par les services de sécurité. Et le fait de révéler l’arrestation par les services de sécurité d’individus actifs dans des réseaux de criminalité et de subversion évacue d’un revers de main ceux qui assimilent, les mises en gardes relayées tour à tour par les autorités, de «surenchère».
Farid Guellil