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Transparence crédibilité des élections : Derbal reconnait la responsabilité de la HIISE, celle des partis «aussi»

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L’approche des élections présidentielles de 2019 a fait retourner sur scène la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), qui a eu, par le passé, à gérer deux scrutins (législatives et locales) non sans essuyer une salve de critiques de la part des partis politiques.

Une mission délicate, reconnait le président de cette instance, Abdelouahab Derbal, qui a mis en avant, devant les représentants de plusieurs partis, hier à Alger, le rôle de la HIISE et celui de ses partenaires politiques pour assurer des élections libres et transparentes. « La transparence et la crédibilité des élections dans la vie du pays doivent être considérées comme un devoir national et elles le sont déjà », a-t-il affirmé lors de ce regroupement abrité par le Centre international des conférences (CIC) de Club des Pins. Faisant employer un arabe classique fin, Derbal a jugé utile tout d’abord de clarifier le rôle de la HIISE et répondre à ceux qui ont critiqué l’objet de rencontre en elle-même avec les partis et laquelle était axée sur la formation à la surveillance des élections. Tout compte fait d’ailleurs, cette rencontre n’a pas trait avec les élections prochaines, mais simplement une simple formalité et une « obligation constitutionnelle pour la HIISE », et, qui plus, est imposée par la loi. Autrement, l’objet de cette rencontre était de «travailler pour la transparence et la crédibilité des élections», se défend Derbal devant l’assistance. Dans le détail, il s’agit de garantir la légitimité de ce processus, d’assurer une base pour la stabilité et la croissance, d’une immunité nationale pour les institutions élues, de répondre aux sollicitations des partis politiques dans ce sens, mais aussi avoir un outil pour affirmer l’image de prestige de l’État sur les scènes nationale et internationale. Dans son discours raffiné, Derbal met en avant les multiples messages adressés par le président de la République, depuis l’amendement de la Constitution en 2016, où il insistait sur la nécessité d’un scrutin transparent et d’une compétition honnête entre candidats. En d’autres termes, «œuvrer pour cet objectif – transparence et crédibilité des élections- constitue un grand honneur et un devoir national sans conteste afin d’instaurer une sorte de solidarité entre tout le monde et servir l’intérêt suprême de la patrie», a-t-il résumé le thème du rendez-vous. Des objectifs qui sont, soutient Derbal, la raison d’être pour son instance et celle des partis politiques. En revanche, le chef de la HIISE met en garde contre toute velléité de fraude. Parmi les garanties sur la transparence des élections portées par la loi électorale, il cite « les sanctions très lourdes » et qui sont encore «plus aggravées et doublées » pour « ceux qui ont le devoir de les superviser, veiller à leurs organisation et surveillance ».
Derbal a répondu aux réactions de certains partis qui ont qualifié cette démarche de «diversion» et d’ «aberration». Pour le président de la HIISE, il s’agit d’un malentendu. «D’aucuns estiment que le concept de la formation impose qu’il y ait un enseignant et un disciple. C’est pour cela que beaucoup entend l’appel à la formation comme si on lui dit «tu es un ignorant, alors vient je vais te former», a-t-il clarifié pour s’opposer à ce qui est supposé être sur cette démarche. «Un concept moderne comme dans tous les pays démocratiques», tient-il comme argumentaire. «Ce que l’on veut de cette session (formation) est de partager les avis sur ce qui nous intéresse au sujet des élections, et en ce qui concerne les procédures car nous avons tous remarquer que la HIISE, partis politiques et administration, ont commis des erreurs», a-t-il ajouté. Et à Derbal, aussi, d’expliquer que cette rencontre n’est pas empreinte d’un cachet «politique». « La HIISE n’est pas habilitée à superviser un dialogue politique national. Et, notre rencontre n’à rien à voir avec le dialogue politique dans ce sens ou d’échanger des avis sur la politique en général. C’est une rencontre de formation dans le cadre des attributions constitutionnelles de la HIISE », a-t-il conclu.
Hamid Mecheri

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