Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a réuni, hier à Oran, les cadres et militants de son parti issus des wilayas de l’Ouest du pays, revient sur les élections présidentielles à venir pour «insister» sur la candidature du président Bouteflika, qu’il a sollicité, il y a un mois jour pour jour, et au nom du FLN et ses «700 000 militants», à rempiles pour un cinquième mandat. Ould Abbès ne le dira jamais assez ; le FLN a choisi son candidat pour les élections présidentielles de 2019, comme il l’avait fait depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir en 99. Dans pareille position, il n’y a même pas lieu de se demander pourquoi le chef du FLN n’a pas innové, hormis donc de rappeler presque un postulat, celui d’insister sur la nécessité de rester sur la continuité, sinon inviter l’actuel chef de l’État à briguer un mandat supplémentaire. À l’exception près, Ould Abbès a abordé le sujet sous un autre angle d’attaque. Il s’agit en effet de répondre à l’opposition qui revient à la charge pour critiquer le bilan du Président. Oud Abbès, qui a déjà promis de revenir sur les traces du programme des réalisations du chef de l’État depuis 99, a dû anticiper sur la salve de critiques du camp de l’opposition. Encore une fois, le SG du FLN insiste sur un appel émanant de l’assise militante forte de «700 000 militants appelant le président de la République à poursuivre sa mission», insiste-t-il. Quoique, Ould Abbès a toujours pris le soin de laisser une marge de manœuvre à l’intéressé, le Président, qui, lui seul «à le dernier mot», autrement décider de rempiler ou pas. Dans la foulée, «on implore Dieu le tout puissant à nous donner la force de convaincre le président à poursuivre sa mission», a-t-il dit comme pour attester d’un choix dicté par l’impératif de poursuivre le programme du chef de l’État. Pour ce faire, sinon convaincre le Président à se présenter aux élections de 2019, Ould Abbès compte mobiliser tous les militants et cadre de son parti, voire toute la population, autour d’une campagne qu’il conviendrait à mener en faveur de l’actuel chef de l’État. En guise de plaidoirie, le chef de l’ex-parti unique entend donner, «preuve à l’appui», à l’affaire dite des «1000 milliards», soulevée par l’opposition, par le moyen de revenir, à travers un rapport détaillé, sur l’ensemble des réalisations accomplies jusque-là par le président Bouteflika.
Farid G.