Les Jeunes Progressistes du RCD tiennent leur tout premier congrès demain, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, selon un communiqué du parti dirigé par Mohcine Belabbas. Un rendez-vous qui intervient trois ans après les premières assises des Jeunes Progressistes du parti, précise le secrétaire national à la jeunesse, Nassim Yassa. Une nouvelle appellation de l’organisation juvénile du RCD qui vient après une tentative similaire de changer le sigle «RCD» par «Les Progressistes», pour une proposition faite au 5e congrès du parti, tenu février dernier, mais qui n’a cependant pas eu l’unanimité parmi les congressistes. Par contre, Il a été décidé de donner le nom de «Progressistes» aux instances représentants les jeunes, les femmes, ainsi que les parlementaires du parti. Mais, suffira-il ce changement d’appellation pour dissiper cette méfiance des jeunes algériens envers les politiques et les partis politiques en général ? En voilà le principal défi du RCD. «Ce congrès constitue aussi une occasion pour les jeunes militants du RCD pour débattre de la situation sociopolitique du pays en général, et celle de la jeunesse algérienne en particulier», écrit le RCD dans son communiqué. « Une situation qui ne cesse de se dégrader, souligne également le même communiqué, 56 ans après l’indé- pendance, la jeunesse algérienne est confrontée à un chômage endé- mique, une formation au rabais et une perte d’espoir à cause des sombres perspectives de l’appareil économique». Côté participation, plus de 1 000 jeunes congressistes, issus de différentes régions du pays, prendront part aux travaux de ce conclave et lesquels devraient trancher sur les chantiers thématiques qui y seront tenus en la circonstance. «Les fléaux sociaux, comme la drogue, les salaires dérisoires pour ceux qui travaillent et la crise du logement font de l’écrasante majorité des jeunes des candidats pour chercher le bien-être ailleurs », ajoute le communiqué. Face à cette situation, les jeunes militants du RCD se disent «convaincus que seule l’implication et l’adhésion à l’action militante pacifique est le chemin le plus juste pour imposer l’alternative démocratique espérée et attendue par les jeunes et tout le peuple Algérien». Les jeunes progressistes du RCD ont l’ambition de faire de cet évè- nement un «moment qui restitue l’espoir et qui jette les bases d’un combat qui implique et mobilise la jeunesse». À cette occasion, ils réitèrent leur appel à tous les jeunes pour se mobiliser et s’organiser afin de défendre leurs droits légitimes pour améliorer leurs conditions de vie, s’engager dans l’action politique. Les changements à l’interne qu’a connus récemment cette formation, qui se définit comme démocratique, sociale et Novembriste, confirment pour le moment cette volonté de révolutionner le parti et lui donner un nouveau souffle sur le terrain. Pour rappel, le fondateur Saïd Sadi, qui avait créé ce parti en 1989, avait décidé de quitter définitivement le parti lors du congrès dernier. Une démarche, soutenait-il alors, qui vise à assurer l’indépendance des instances dirigeantes du RCD vis- à-vis de toute influence de l’exté- rieur.
Hamid Mecheri