A l’issue de la finale de la coupe d’Algérie disputée avant-hier, ils étaient naturellement deux entraîneurs aux émotions différentes. D’un côté, un coach de l’USMBA le plus heureux du monde, et d’un autre, un patron technique de la JSK très déçu par la tournure du rendez-vous. C’est que chacun des deux techniciens pariait gros sur cette finale, afin de s’offrir son premier trophée personnel dans ce registre.
A l’arrivée, la Dame coupe a souri à Cherif El Ouazzani, qui, tellement ému, a même versé des larmes au coup de sifflet final de l’arbitre Abid Charef. En fait, malgré qu’il avait déjà remporté ce trophée à trois reprises en tant que joueur avec le MCO, le club de ses premiers amours, l’ancien milieu international, qui compte également dans son palmarès une coupe d’Afrique des nations avec la sélection algérienne en 1990, avait un sentiment spécial, lui, qui a débuté en 2003 sa carrière d’entraîneur, mais sans pour autant parvenir à décrocher le moindre titre. Il faut dire aussi que le grand mérite dans cette consécration revient également à la direction de l’USMBA qui malgré les moments difficiles traversée par son équipe cette saison, elle n’a à aucun moment lâché son entraineur. En optant pour la stabilité, les responsables de la formation de la ‘’Mekerra’’ sont en train à présent de cueillir les fruits de leur politique. En effet, l’USMBA, qui s’est vue défalquer six points de son compteur sur une décision de la FIFA, n’est qu’à un seul point du maintien en Ligue 1, et vient de s’adjuger son deuxième trophée de coupe d’Algérie, après celui de 1991 face au même adversaire de mardi, la JSK. “Nous méritons amplement ce trophée. C’était une finale difficile devant un adversaire qui nous a créé beaucoup de problèmes en 2e mi-temps. Une finale généralement ça se gagne et peu importe le rendement sur le terrain », a affirmé Cherif El Ouazzani, tout heureux, à l’issue de la finale. « La pression était grande sur mes joueurs qui ont fait preuve d’une forte volonté afin d’oublier tous les déboires en championnat. Si on avait marqué ce penalty, on aurait pu terminer le match dans de bonnes conditions. Je remercie les supporters qui nous ont soutenus. Je dédie cette coupe à mon père décédé et à ma mère qui m’a toujours soutenu dans les moments difficiles de la saison », a-t-il poursuivi. De son côté, l’entraineur kabyle Youcef Bouzidi a connu sa deuxième grosse désillusion en l’espace de deux années. En 2016, il avait également perdu la finale de la coupe d’Algérie avec son ex-club le NAHD, battu par le MCA dans les derniers instants de la partie. La défaite contre l’USMBA est aussi la première pour lui sur le banc de la JSK, une équipe qu’il a réussi à galvaniser depuis qu’il a rejoint il y a près de deux mois, en parvenant à l’extirper de la zone de relégables et la qualifier en finale. « Je pense que le manque de concentration nous a été fatal, après que l’USMBA a marqué à chaque début de mi-temps. Nous avons essayé de revenir au score, mais l’équipe adverse a réussi à sauvegarder son avance. Le penalty raté par l’USMBA nous a encouragés à continuer nos efforts sans qu’on arrive cependant à égaliser. Je félicite Bel-Abbès qui n’a pas volé sa victoire », a-t-il expliqué.
Hakim S.