Les dangers de la contrefaçon en général sur la santé de l’individu ne sont plus à démontrer, surtout lorsqu’il s’agit d’un produit en contact direct avec un organe humain visuel. En effet, aujourd’hui, il s’avère que beaucoup d’Algériens, les femmes pour la plupart, portent des lentilles de contact à 90 % non-conformes aux normes requises dans le domaine et en vente sur le marché national.
Un risque de santé majeur à la santé visuelle qui peut causer de graves infections. Les experts de la santé tirent une sonnette d’alarme et mettent en garde le consommateur algérien.
Ainsi, lors des journées de la marque et de la contrefaçon qui se sont déroulées à Alger, Dr. Abdelkader Messadi, ophtalmologue, a souligné qu’: « il s’est avéré que les lentilles de contact sont de qualité moindre et comportent des risques majeurs pour les consommateurs », précisant que : « ce produit fabriqué à base d’hydrogel comporte un défaut d’imperméabilité et de transmissibilité causant des dommages notables à long terme à l’œil, alors que seulement 10% des produits vendus dans le pays, et qui sont fabriqués à base de silicone hydrogel, sont de bonne qualité. » Il faut dire que ces produits de contrefaçons circulent en masse dans le marché algérien, et ce, malgré les contrôles fréquents des services des douanes, alors que les consommateur privilège souvent les prix attractifs de ces trucs proposés à la vente, au lieu de se soucier de la qualité et de la provenance. Selon le docteur, ce comportement est une erreur à plusieurs niveaux, à commencer par la monture contrefaite ou non conforme achetée sur les marchés, souvent parallèles. « Proscrites notamment chez les enfants qui présentent une fragilité prononcée comparativement aux adultes, les montures fabriquées à base de produits nocifs conduisent, à mesure du contact avec le nez et la peau, à des eczémas de contacts. Les usagers peuvent avoir différentes allergies en lien avec le matériau de la lentille ou avec la solution utilisée pour laver les lentilles », précise le médecin. Par ailleurs, Dr Messadi a également noté que 90% des lentilles de contact circulant dans le marché algérien sont de qualité moindre et comportent alors des risques majeurs pour les consommateurs. Il a précisé que : « les lentilles fabriquées à base d’hydrogel se vendant en Algérie comportent un défaut d’imperméabilité et de transmissibilité causant des dommages notables à long terme à l’œil, alors que seulement 10% des produits vendus dans le pays, et qui sont fabriqués à base de silicone hydrogel, sont de bonne qualité. Ces produits contrefaits exposent l’œil du consommateur à l’asphyxie de la rétine, la diminution de la vision, des allergies, des infections oculaires voir la perte de la vue notamment.» À noter que, devant ce fléau touchant l’ensemble des secteurs, les différents intervenants lors de cette rencontre ont appelé à une coordination plus prononcée entre les différentes structures institutionnelles et scientifiques du pays au profit d’une lutte plus efficace. Cette rencontre qui s’est déroulée sur deux jours à Alger, a enregistré un bon nombre d’intervenants et de participants activant dans les domaines relatifs et connexes à la problématique de la contrefaçon. Ainsi, une liste de recommandations, émanant des débats qui alimenteront cette rencontre, qui seront présentées au ministère de l’Industrie et des Mines en vue de contribuer et renforcer les mécanismes et dispositifs mis en œuvre au profit de la lutte contre la contrefaçon et l’atteinte à la propriété intellectuelle et industrielle.
Mohamed Wali