Les 8es Journées du «Théâtre du Sud» ont été ouvertes dimanche dernier à Alger, au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Dans son allocution, le ministre de la Culture a affirmé que les Journées du théâtre du Sud, devenues un rendez-vous annuel important, était «un espace d’expression pour les troupes théâtrales des villes du Sud, pour faire connaître leurs expériences» dans le 4e art.
Le ministre a réitéré le soutien financier et l’accompagnement de son département à toute action théâtrale émanant des troupes théâtrales du pays, notamment dans le Sud, pour recréer une dynamique culturelle «pérenne» et «continue». Pour sa part, le directeur du TNA, Mohamed Yahiaoui, a qualifié de «particulière» l’édition 2018 de ces journées qui, dit-il, «gagnent en professionnalisme» d’année en année. En ouverture de la 8es édition des Journées du théâtre du Sud, la pièce «halat houb» (Cas d’amour) du metteur en scène Akbaoui Cheikh a été présentée sur les planches du TNA devant un public peu nombreux. Produite en 2016 par la troupe «Oussoud Al khachaba» des arts dramatiques d’Adrar, la pièce relate une histoire d’amour en temps de guerre. Ecrite par le metteur en scène irakien Falah Shaker, «Halat houb» est le récit d’une femme qui a perdu son amant, être cher dont l’absence la conduit dans un deuil qui frôle la folie. Elle rencontre son père et lui demande de l’aider à revivre son «passé amoureux» à travers des souvenirs avec son petit ami. Pendant ce «voyage» pour retrouver sa mémoire, elle tombe amoureuse de son père. En dépit de son caractère immoral et incestueux, cet amour qui lie une fille à son géniteur, triomphe et mettra fin à la guerre. Sous le signe «la pratique théâtrale algérienne dans le Sud: «expériences et perspectives», les 8es Journées du théâtre du Sud se poursuivent jusqu’à jeudi à Alger. Six représentations de troupes et coopératives issues de Biskra, Adrar, Tamanrasset, Naâma, Djelfa, Laghouat ou encore Tindouf, entre autres, se produiront en spectacle sur les planches du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Un atelier de formation encadré par le metteur en scène irakien Fadel Soudani et des conférences sur des thématiques en rapport avec la pratique du théâtre sont programmées en marge de ces journées visant à faire vivre le 4e art dans les villes du sud algérien.
Les créateurs intéressés par l’écriture du scénario peuvent participer au concours du «meilleur texte théâtral» dont les lauréats seront dévoilés lors d’une cérémonie. Invité d’honneur de l’édition 2018, le Soudan y participe avec la troupe «Ritadj» qui présentera sa pièce «Ajniha iliktrouniya» en clôture de ces journées.