Alors que le débat portait sur le projet de loi sur les conditions de la pratique des activité commerciales, le chef du groupe parlementaire du RND, Belabès Belabès a choisi de porter la querelle sous le balcon des partis islamistes qu’il a accusé de faire allégeance à des pays étrangers, connus pour être des fiefs de la mouvance Frères musulmans, ou de la secte wahhabite. Il a même porté l’accusation vers ceux qui soutiennent des entités politiques chiites.
Le biais trouvé par Belabès était que le projet de loi en question concernait aussi des activités commerciales qui finançaient les partis islamistes, et comme c’est connu, ces activités se trouvent souvent liées à des pays où le wahhabisme et l’ikhwanisme sont très implantés, d’où une certaine interdépendance qu’il faut garder en ligne de compte.
Le réquisitoire, direct et d’une rare violence, a poussé jusqu’à accuser certains partis islamistes de veiller plus aux intérêts ikhwanistes, wahhabites et chiites qu’aux intérêts suprêmes de l’Algérie, générant une vive protestation de la part des islamistes, avant que l’intervention du président de l’Assemblée nationale, Saïd Bouhadja, ne vienne en atténuer les tensions. Le chef du groupe parlementaire du RND a aussi défendu le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, après la campagne de calomnies qui l’a ciblé récemment, notamment concernant l’épisode de la statue controversée d’Ain Fouara, de Sétif, insinuant que cette campagne a été surtout le fait des islamistes. Il est vrai qu’entre le RND et les islamistes, les choses n’ont jamais été tendres, loin s’en faut, et ont même eu le mérite d’être claires, comme le prouvent à chaque fois les animosités et les critiques acérées en direction de Ahmed Ouyahia de la part des chefs islamistes, toutes tendances confondues, mais c’est bien la première fois depuis fort longtemps que la confrontation est directe à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Belabès Belabès a été désigné président du groupe parlementaire du RND, en juin dernier, lors de l’opération de vote concernant les structures du groupe parlementaire du parti au sein de l’Assemblée populaire nationale, laquellle avait alors abouti à l’élection de trois vice-présidents de l’APN, quatre présidents et quatre vice-présidents de commission.
F. O.