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Dispositif d’alerte sur le rapt d’enfants : Plus de 9 000 appels reçus en janvier 2017

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Le lancement du numéro vert «104», consacré à la lutte contre l’enlèvement d’enfants, par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), semble suivi d’effets immédiats. En effet, la DGSN a fait état, hier à Alger, d’un bilan de 9 152 appels reçus sur ce numéro, pour le seul mois de janvier 2017.

En marge d’un Séminaire national consacré à l’enlèvement d’enfants en Algérie tenu, hier, au sein du siège de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), le représentant de la DGSN, Samir Chennaf, a fait savoir que sept cas d’enlèvement d’enfants ont fait objet d’une enquête, à l’issue de ces alertes téléphoniques, ajoutant que 419 cas ont été portés disparus, tandis que 8 722 autres ont été localisés. Selon lui, et fort heureusement, d’ailleurs, aucun cas d’homicide contre enfant n’a été déploré durant cette période de l’année en cours. En fait, la DGSN a salué l’importance du numéro vert, lequel étant consacré à l’alerte des cas d’enlèvement, comme moyen s’inscrivant dans le cadre de la lutte contre ce phénomène qui s’est développé de manière inquiétante au pays au courant de ces dernières années. L’officier de la Police a expliqué que ce numéro a encouragé davantage les citoyens à contribuer dans la lutte contre ce phénomène qui ne cesse d’inquiéter la société algérienne, tout en affirmant que les services de la DGSN restent à l’écoute et demeurent prêts à répondre présents aux alertes téléphoniques avec des interventions immédiates et une célérité dans sa réaction. De son côté, le commandant de la Gendarmerie nationale (GN), Abdelhakim Boucham, a fait savoir que 62% des enfants enlevés sont du sexe féminin, ajoutant que 47% de ces cas d’enlèvement ont subi de la violence physique et sexuelle, notamment les enfants âgés entre 15 et 18 ans.
Dans ce contexte, il a expliqué que les motivations qui poussent les auteurs à commettre leurs crimes sont liées à plusieurs causes. Et entre autres, familiales, sexuelles, règlement des comptes…, et dans des cas bien rares, l’extraction et la vente des organes humains, ainsi que celle ayant trait à la sorcellerie. Pour sa part, le directeur de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), le commandant, Sid-Ahmed Bouromana, a affirmé que l’objet de ce Séminaire, initié par la Gendarmerie nationale, porte essentiellement sur la consolidation du plan national de la lutte contre tous types de violence à l’encontre des enfants, notamment le phénomène de rapt. Selon lui, les participants à ce rendez-vous national vont lancer une étude sociologique, psychique et psycho-criminelle sur les différentes raisons et méthodes d’enlèvement d’enfants. Cette démarche permettra aux services de Sécurité, selon ses explications, d’opérer des interventions qualitatives et positives par le concours de la GN, en cas d’alerte. En outre, il a expliqué que la santé et la sûreté des enfants sont mises en cause suite à ce phénomène qu’il considère de nouveau et d’étranger à notre société. Pour rappel, la tendance haussière des cas d’enlèvement d’enfants en Algérie a suscité le lancement d’un numéro vert «104» d’alerte, six mois plutôt par la DGSN. Il s’agit de signaler toute affaire ou cas avéré d’enlèvement ou disparition d’un enfant et qui porte sur l’ensemble du territoire national. Quant à la mise en œuvre de ce plan, les ministères, les organismes et établissements publics, les corps de sécurité, les médias nationaux, ainsi que les citoyens sont appelés à s’impliquer.
Salim Lariche

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