L’ensemble des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont manifesté, hier, leur mécontentement par rapport aux indices du bilan annuel de la Banque d’Algérie (BA), notamment. En effet, ces derniers ont fait état de contradiction et de confusion dans ce rapport. La totalité des intervenants à la séance plénière tenue, hier, ont vu que le bilan des neuf premiers mois de l’an 2016, exposé par le gouverneur de la BA, Mohamed Loukal, n’a rien apporté de nouveau comparativement aux années précédentes. Dans ce contexte, les députés de l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV) ont déploré le gonflement des factures d’importation par certains opérateurs étrangers exerçant en Algérie épuisant un total de 29 milliards de dollars de réserve de change, ainsi que la contradiction entre le taux de croissance économique établi à 3,8 % et le déficit commercial estimé à 27 milliards de dollars. En outre, les représentants de l’AAV ont estimé que le système monétaire doit être révisé par l’État afin de redresser de manière pérenne l’économie du pays, ajoutant que le nombre des PME demeure insuffisant par rapport aux potentiels économiques du pays. Même son de cloche chez le député du Front de libération nationale (FLN), Slimane Sadaoui, qui a qualifié les chiffres avancés par le gouverneur de la Banque d’Algérie de totalement flous et qui ne correspondent pas à la réalité économique du pays. Le député FLN a regretté la gestion monétaire du pays, notamment la passivité des pouvoirs publics face aux barons de l’informel. Du côté du Partie de Travailleurs (PT), Djelloul Djoudi a dénoncé l’absence des services fiscaux dans le recouvrement de plus de 12 000 milliards de dinars d’impôts qui, selon lui, constituent l’équivalent du triple du budget annuel de l’État. Lui emboitant le pas, le député indépendant, Habib Zeggad a indiqué que la rationalisation des dépenses n’est, malheureusement, pas utile devant la dévaluation progressive du dinar algérien, ajoutant que la corruption demeure la raison principale derrière la crise économique que vie le pays, à présent. Toutefois, le député du FLN Mahdjoub Beda, a salué la mise en œuvre des dispostitifs de recouvrement fiscal automatique, à l’instar du système Djibay’tic , estimant que ces progrès permettront d’enrichir les recettes fiscales de l’État, pour pouvoir faire face aux conjonctures économiques difficile. Pour rappel, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal a indiqué que les réserves algériennes de change ont baissé à 114,1 milliards de dollars à fin décembre 2016, contre 144,1 milliards usd à fin 2015. Selon lui, cette baisse est dûe, principalement, aux impacts négatifs de la crise pétrolière qui a commencé depuis l’an 2014 dernier. Mohamed Loukal a affirmé que l’État adopte un modèle d’une économie, diversement, productive tout en appelant les opérateurs économiques à coopérer avec l’État assurant la réussite de ce projet et, par conséquent mettre un terme à la dépendence aux recettes des hydrocarbures.
Salim Lariche