Le 8e Festival culturel international de musique symphonique s’est achevé, dimanche soir à Alger, avec un spectacle prolifique animé par l’Allemagne, l’Italie et la Chine, en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi et devant un public nombreux et recueilli.
De belles partitions de grands noms de la musique classique, posées sur les pupitres des jeunes virtuoses des trois pays, attendaient les spectateurs de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh pour la clôture du 8e Festival culturel international de musique symphonique, devenu un rendez-vous incontournable dans le paysage culturel algérien. Représentant l’Allemagne et très applaudis par l’assistance, les frères Wassily au violoncelle et Nicolaï au piano, baptisant de leur nom le « Duo Gerassimez », ont livré une prestation de haute facture marquée de technique et d’envolées phrastiques exécutées avec maîtrise et virtuosité. Parmi les cinq pièces au programme du duo, « Amira », composée par le jeune Wassiy, inspirée d’un poème lu au public, racontant la peur d’un enfant, seul face aux affres de la guerre et la folie meurtrière de l’homme. Les Italiens, Flaviano Bianchi, Piero Mazzocchetti et Claudio Rocchi, trois vocalistes formant « Le trio ténor », accompagnés avec brio par le pianiste Gianluca Bianchi ont galvanisé le public, dans un spectacle rendu dans des formules en solo, en duo ou en trio, rappelant, de l’avis d’un spectateur, que l’opéra « était d’abord l’affaire des italiens ». Impliquant le public dans une ambiance survoltée, le trio a rendu une douzaine d’extraits d’opéras de grands compositeurs italiens, parmi lesquels, Giuseppe Verdi (1813-1901), Giacomo Puccini (1858-1924) et Gaetano Donizetti (1797-1846) et de conclure dans l’euphorie avec le célèbre « O sole mio » d’Eduardo Di Capua (1865-1917). L’ « Opéra national de Chine » et ses 40 choristes, dont 22 femmes, soutenu par l’époustouflante suissesse au piano Mélodie Zhao, a conclu la soirée, embarquant l’assistance dans un programme décliné en six pièces dont « Nabucco-Va pensiero » de Giuseppe Verdi et « Fleurs de jasmin » du folklore chinois. Mélodie Zhao, préludant en solo le récital chinois avec le concerto pour piano « Fleuve jaune », tiré d’une cantate du compositeur chinois Xian Xinghai, a séduit le public, gratifié d’une interprétation magistrale. Les voix soprano des cantatrices Wang Qingshuang et Yao Hang ainsi que celle du ténor Li Shuang, également très applaudies, ont brillamment interprété entre autres extraits d’opéras, ceux de « Turandot » de Giacomo Puccini et « La Traviata » de Giuseppe Verdi. L’ « Opéra national de Chine », invitant les jeunes Sofiane Frendi, Mohamed Maamar et Mohamed Fouad Terki, étudiants en classe de percussion à l’Institut national supérieur de musique (Insm), a interprété en polyphonie intelligente « Ghomari », une chanson du patrimoine targui, au plaisir des spectateurs qui fredonnaient l’air, cadençant des mains. Le public a savouré chaque instant de la soirée dans l’allégresse, applaudissant longtemps les concertistes des trois formations, en présence des ambassadeurs accrédités à Alger des pays à l’affiche de la soirée de clôture du festival. Le commissaire du 8e Festival culturel international de musique symphonique, Abdelkader Bouazzara, a fait part de sa « satisfaction » pour la réussite du festival qui, a-t-il dit « s’améliore d’année en année », ajoutant que la 9e édition « accueillera l’Italie comme invité d’honneur ». Le 8e Festival culturel international de musique symphonique tenu du 30 novembre au 4 décembre a connu la participation de 14 pays et l’organisation de master-class animées par des formateurs du Mexique, d’Autriche, de Corée du Sud et de Suède.