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Béchar : le CET tarde encore à entrer en service

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Inscrit en 2006, le projet de réalisation d’un centre d’enfouissement technique dont les travaux de réalisation ont été lancés, fin janvier 2011, le CET tarde encore à entrer en service faute de réception des équipements nécessaires.
Le lundi 17 novembre 2014, Mme Dalila Boudjemaâ, la ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement qui effectuait une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Béchar, s’est rendue au chantier du centre intercommunal d’enfouissement technique pour les communes de Béchar et Kénadsa.
Une fois sur place, les responsables lui ont assuré que ce CET entrera en exploitation au cours du premier semestre de l’année 2015. Ce CET dont le taux physique avait alors atteint les 90% a nécessité une enveloppe de l’ordre de 450 millions de dinars. Il s’étend sur une superficie de 10 hectares et demi et dispose de 4 casiers d’une capacité globale de 462.400 m3. Répondant à notre question sur les raisons du retard accusé dans la réalisation de ce centre intercommunal d’enfouissement technique inscrit depuis 2006, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’environnement a imputé ce retard aux différentes divergences qui ont eu lieu par différentes parties sur l’emplacement du site devant accueillir le CET. Elle a dit aussi que dans la stratégie du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement ce CET s’inscrit dans la durabilité. Elle a ajouté pour étoffer son argumentaire qu’il allait y avoir toutes les filières du traitement, le déchet ultime qui ira à l’enfouissement, le traitement thermique avec un incinérateur qui sera placé ici. Ce CET va être un pôle pour la gestion des déchets. Les autres déchets recyclables et valorisables, telles que la matière organique qui sera transformée en composte, les matières plastiques, les papiers, les cartons iront alimenter l’industrie. Tout autour de ce pôle naîtront des entreprises, notamment pour les jeunes pour la récupération. Ce sont des métiers qui tendent à se développer. Elle assurera avoir demandé à l’ANSEJ de rajouter le recyclage et la valorisation des déchets à la nomenclature des activités.En avril 2016, le centre intercommunal d’enfouissement technique pour les communes de Béchar et Kénadsa n’est pas encore entré en activité. Il faut dire que la wilaya est retardataire en matière de gestion des déchets. A Béchar, il n’y a pas de décharges au sens propre du terme, ce sont des décharges sauvages qui sont incendiées en cas de saturation.Faudrait-il rappeler que ce CET s’inscrit dans le cadre du Plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (PNAE-DD). Le secteur de l’environnement est le sujet d’actualité à travers le monde, parce qu’il touche presque tous les secteurs. c’est beaucoup plus qu’un organe de contrôle. Il y a toute une philosophie qui est en train d’être prônée par le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement. Dans la wilaya de Béchar, ce secteur connaîtra un rebondissement dans la mesure où il y a une disposition juridique pour permettre de pouvoir ramener la population à s’adapter à la nouvelle philosophie qui est l’environnement et ceci en dehors de tout ce qui est législatif. Le secteur de l’environnement commence à être présent sur le terrain dans un rôle d’inspection par rapport à tous les établissements classés qui existent au niveau de la wilaya pour qu’ils puissent être conformes à la réglementation en vigueur. Ce travail de contrôle revient à une commission pluridisciplinaire présidée par le wali, dont le représentant est le directeur de l’environnement. Au niveau local, il y a un recensement des établissements classés pour qu’ils puissent être inscrits dans la réglementation en vigueur et respectant les lois de la République. Pour le cas des hôpitaux, la direction de l’environnement est en train de les initier à la gestion des déchets hospitaliers. Dans ce cadre, elle a touché tous les hôpitaux de la ville de Béchar et celui d’Abadla.Tout d’abord, la wilaya est retardataire en matière de gestion des déchets. A l’initiative de l’ex- wali de Béchar, M.Azzedine Mécheri, l’opération en urgence de la création d’un centre d’enfouissement technique a été inscrite. La réalisation de ce C.E.T a nécessité une enveloppe de l’ordre de 450 millions de dinars.Ce C.E.T sera dirigé sous forme d’EPIC, c’est-à-dire un établissement public à caractère industriel et commercial. Au niveau de ce C.E.T, il y aura un centre de tri. Il y aura aussi des équipements d’accompagnement.L’étude d’impact a révélé que ce site ne présente pas d’impact négatif sur l’environnement, étant donné que le choix de terrain a été fixé à un endroit se trouvant à 4 ou 5 km de la ville. Le C.E.T construit répond aux normes internationales, il a être expertisé dans le cadre d’une convention faite avec des Allemands. L’étude de ce projet, réalisée par un bureau d’étude algérien a été soumise à l’expertise d’un bureau allemand spécialisé, a fait l’objet de 11 réserves et de nombreuses remarques à prendre en considération pour rendre ledit projet conforme aux normes internationales. La réalisation de cette opération permettra dans l’avenir d’élargir l’opération par la création d’autres petits C.E.T à travers le territoire de la wilaya. Pour ce qui est des retombées économiques de ce projet d’envergure, la philosophie actuelle du ministère de l’Environnement doit correspondre à des conventions de ratification parce qu’il faudrait dimensionner l’opportunité de la réalisation de ce projet qui va être expertisé par des Allemands dans le cadre d’une convention intergouvernementale qui leur donne le pouvoir de valider ou de ne pas valider ces C.E.T.En ce qui concerne l’accompagnement du C.E.T, il y aura d’abord l’humus qui sera mis à la disposition des fellahs. Il y aura aussi la fabrication du biogaz à partir des fermentations. Ce C.E.T aura aussi la particularité de répondre au marché du carbone parce que aujourd’hui une autorité a été instituée dans le cadre du marché du carbone au niveau de l’Algérie et par rapport à la convention qui a été signée à Kyoto. Cela permettra à l’Algérie de vendre ses crédits de carbone.
C’est une fiche qui permettra aussi de faire valoir que l’Algérie a contribué à la réduction de l’effet de serre. Dans l’avenir, le marché du carbone sera parallèle au marché des hydrocarbures.Ce programme prévoit aussi la réalisation du laboratoire qui sera une véritable station de surveillance disposant d’instruments de mesure de pollution de l’air. Sa réalisation en cours a nécessité 12 milliards de centimes. La direction de l’environnement assurait, là aussi, que cette station de surveillance sera mise en service début 2016.
Messaoud Ahmed

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